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Grève du 22 mai : 12 % d'enseignants grévistes, selon les estimations du ministère, alors que des syndicats annoncent respectivement 20 % et 30 % dans les 1er et 2nd degrés

Paru dans Scolaire le mardi 22 mai 2018.

Selon les premiers taux de participation communiqués ce matin par le ministère de l'Éducation nationale, 11,22 % des personnels étaient en grève, ce mardi 22 mai 2018 dans la France métropolitaine, suite à l'appel unitaire des 9 fédérations syndicales de la fonction publique pour une nouvelle journée de mobilisation pour la défense des services publics. 12,57 % des enseignants étaient mobilisés, plus fortement dans le premier degré (15,5 % contre 10 % environ dans le second degré). Des chiffres néanmoins en dessous de ceux annoncés dans la journée par les syndicats représentant les enseignants des premier et second degrés.

En tout début de matinée, le SNUIPP, qui tablait sur une participation équivalente à celle du 22 mars, soit environ 20 % de grévistes, faisait état, avec les premières remontées locales, d'un taux de grévistes des enseignants du premier degré allant de 56 % (pour le département de l'Aude, suivi par la Côte d'Or avec un taux estimé à 55 %) à 10 % (Marne).

Selon le SNES, l'appel à la grève aurait été suivi dans le second degré par un personnel sur trois. Dans son communiqué, le syndicat rappelait les principaux motifs de contestation : le gel de la valeur du point d'indice, l'instauration du jour de carence, le report de certaines revalorisations programmées dans le cadre du protocole de négociation PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations), l'insuffisance et les suppressions de postes dans le second degré, la réforme du lycée, du baccalauréat et Parcoursup. Le SNFOLC-FO dénonce de son côté sur ces derniers sujets "l'instauration d'un 'bac maison'", avec l'instauration du contrôle continu qui compterait désormais pour 40 % de la note moyenne obtenue à l'examen, et qui "serait demain un critère prépondérant sur Parcoursup pour trier les dossiers, opérer la sélection qui découle de la loi ORE (Orientation et réussite des étudiants)".

Contre la disparition des CIO et la régionalisation des rectorats

Les organisations syndicales SNES-FSU, SE UNSA, Sud Éducation, SNFOLC, CGT éduc'action, SGEN CFDT et SNASUB-FSU appellent également à l'abandon du transfert aux régions prévu dans le cadre du projet de loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" et au maintien des DRONISEP (Délégations régionales de l'office national d'information sur les enseignements et les professions), de leurs personnels, des Psy-EN, des DCIO au sein de l’Éducation nationale ainsi que de tout le réseau des CIO. Selon eux, "la régionalisation des DRONISEP entraînerait nécessairement une information inégale sur le territoire national", car elle valoriserait les choix économiques locaux et les formations correspondantes, une décision jugée "paradoxale à l'heure où les parcours de formations se réalisent à l'échelle nationale, voire internationale".

La FNEC FP, rattachée également à FO, dénonce aussi une volonté du ministre de l'éducation nationale, après avoir "dynamité le Code du travail et la hiérarchie des normes", "à coups d'ordonnances", de vouloir liquider le statut des personnels avec le projet d'alignement, d'ici 2021, de la carte des rectorats sur les 13 grandes régions, qui donnera la compétence au recteur de région en matière de budget et de gestion des personnels.

Plus de 100 manifestations étaient programmées ce jour partout en France. À Paris, le cabinet Occurrence évaluait dans le cortège la présence de 16 400 personnes.

Camille Pons

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