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Réforme du baccalauréat et du lycée: plus de liberté pour les élèves et standardisation des enseignements ?

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 14 février 2018.

Jean-Michel Blanquer a présenté au Conseil des ministres puis à la presse, ce 14 février, la réforme du baccalauréat et du lycée. L'année de seconde, explique le ministre de l'Education nationale, "ne connaîtra pas de changement organisationnel majeur", hors la mise en place d'un "test numérique de positionnement" en début d'année, "une forme de bilan de compétences" en sciences et en français, ainsi que le renforcement de l'aide personnalisée et de l'aide à l'orientation. À partir de la rentrée 2019, "le lycéen qui entre en première pourra comme aujourd’hui choisir entre la voie générale et la voie technologique". Celle-ci conserve ses séries, contrairement à la voie générale où tous les élèves suivent un tronc commun.

Celui-ci comprend, pour 16h ou 15h30, des enseignements de français puis de philosophie, d'histoire-géographie-enseignement moral et civique, langues vivantes I et II, EPS, et une nouvelle discipline, "humanités scientifiques et numériques", assurée par des enseignants venus de diverses disciplines pour convaincre les élèves de l'importance du raisonnement scientifique. Le nom de cet enseignement peut évoluer. L'élève choisit trois enseignements de spécialité en 1ère et deux en terminale, pour 12h, parmi "arts", "écologie, agronomie et territoires", "histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques", "humanité, littérature et philosophie", "langues et littératures étrangères", "mathématiques", "numérique et sciences informatiques", "sciences de la vie et de la Terre", "sciences de l'ingénieur", "sciences économiques et sociales", "physique chimie".

Une année "tremplin"

Il peut de plus, comme actuellement, suivre un enseignement facultatif, arts, langues et cultures de l'antiquité, EPS, LV3, droit et grands enjeux du monde contemporain, mais aussi "mathématiques expertes" ou "mathématiques complémentaires", ce dernier enseignement étant plus particulièrement dédié aux élèves qui envisagent des études médicales ou économiques, et qui ne prennent pas l'enseignement de spécialité mathématiques. Les élèves ont encore 1h30/semaine pour travailler à leur orientation.

Le ministre cherche à rebaptiser l'année de terminale et envisage le terme de "maturité" inspiré des exemples italien et belge pour bien marquer qu'elle constitue une étape, "un tremplin". Pour lui en effet, préparer l'examen, c'est aussi se préparer à l'enseignement supérieur.

Une standardisation des progressions pédagogiques

Le "contrôle continu" se traduira par l'examen des bulletins trimestriels (puisque l'organisation en trimestres est conservée) pour un quart (10 % du total des notes) et, pour les trois quarts (30 % du total) par des "épreuves communes organisées au cours des années de première et de terminale", elles portent sur les disciplines qui ne sont pas évaluées par les épreuves finales (français, philosophie, enseignements de spécialité, oral sur projet), elles pourraient avoir lieu en janvier, avril et décembre, sur des sujets nationaux. Interrogé par ToutEduc sur l'obligation faite aux enseignants d'avoir les mêmes progressions dans leurs programmes, le ministre évoque un "standard national" renforcé.

En ce qui concerne l'évaluation des langues vivantes, il évoque la possibilité d'user des "certifications". Une mission sera prochainement chargée de lui faire des propositions en ce sens. Quant à l'organisation des enseignements de spécialité, il considère que toutes les combinaisons ne seront pas possibles partout, mais que certains établissements pourraient proposer des combinaisons originales, par exemple "arts" et "informatique". Les académies devraient donner les moyens aux établissements situés dans des territoires difficiles pour renforcer leur attractivité.

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