Scolaire » Actualité

E. Macron à Tunis et à Dakar, le "Partenariat mondial pour l'éducation", Orange et le CNED, l'AEFE, l'Alliance française

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 04 février 2018.

"La France s’est engagée à verser 200 millions d'euros au Partenariat mondial pour l’éducation ; elle était à 17 millions jusqu'à aujourd'hui ; et nous développerons en plus de cela 100 millions d'euros d'aide bilatérale", annonce le président de la République. Emmanuel Macron s'adressait, le 2 février, à la communauté française du Sénégal au sortir de la conférence pour le partenariat mondial pour l'éducation. Il ajoute : "notre engagement va être à la fois de construire davantage (...) et de faire davantage pour former les enseignants", un partenariat qui passe notamment par un projet de Campus franco-sénégalais et une école de formation des maîtres. La France pourra, "en lien avec le Sénégal depuis Dakar, depuis ce nouveau campus, former aussi les enseignants de tous les pays de la région, du bassin".

Le président évoque de plus le "réseau d'enseignement français à l'étranger". Il indique qu'il a "pris un engagement ferme pour l’AEFE : les moyens seront en 2018 et 2019, totalement maintenus". Il précise que "cela va avec un maintien des engagements et des frais d’écolage", mais ajoute qu'il a "demandé au ministre des Affaires étrangères, de [lui] proposer pour l'été prochain, un projet de réforme en profondeur de l'AEFE qui permettra de davantage travailler avec les partenaires locaux, de labelliser parfois des offres formidablement innovantes qui sont faites et qui ne demandent qu'à rentrer dans le cadre de l'offre française, de mieux mobiliser des financements privés sur le réseau de tête parfois aussi (...) [Il] sai[t] que le projet de changement peut parfois heurter certains, c'est pourquoi il se mènera sous l'autorité du ministre avec un grand esprit de concertation."

La veille, en Tunisie, le président de la République félicitait ses hôtes d'avoir fait le choix, "dès l'indépendance", de l'éducation : "La France accompagnera ce choix par un investissement continu dans les écoles", a-t-il déclaré, évoquant la construction à venir d'une "université tuniso-française" qui doit constituer "une offre de référence pour toute la région et le continent". Il a également évoqué l'inauguration de "la première alliance française en Tunisie qui permettra d'enseigner davantage la langue française (...). Cette année, six alliances françaises verront le jour à travers tout le pays".

Pour sa part, Audrey Azoulay, directrice générale de l'UNESCO fait valoir que "l’aide totale à l’éducation a baissé de 4% par rapport à 2010" et que, "pour atteindre l’éducation universelle de l'enseignement pré-primaire au secondaire dans les pays à faible et moyen revenu, on estime qu’il faudrait 39 milliards de dollars par an".

A noter encore qu'Orange et le CNED annoncent qu'ils "s’associent pour diffuser au format ebook des contenus éducatifs sur smartphone en Afrique". Les infrastructures et les réseaux d'Orange lui permettent d’acheminer ces contenus "auprès des populations des 19 pays d’Afrique où l’opérateur déploie ses activités", tandis que le Centre national d'enseignement à distance "dispose aujourd’hui d’une vaste base de contenus, couvrant à la fois le primaire, le secondaire, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle (...) Ces contenus seront disponibles à des conditions tarifaires attractives sur smartphone. Les ebooks téléchargés peuvent ensuite être consultés librement sans avoir besoin d’une connectivité à l’internet."

Le SE "profite de la visite du Président Macron en Tunisie pour rappeler le sort qui est réservé aujourd’hui à l’AEFE" (Agence de l’enseignement français à l’étranger) dont le budget a été diminué de 33 M€ et qui devra supprimer "plus de 500 postes d’enseignants détachés". Le syndicat UNSA des enseignants dénonce "la dégradation de ce que nous considérons comme le meilleur outil de rayonnement et de développement de notre langue". Son homologue de la FSU, le SNUIPP, a déposé un préavis de grève sur l’ensemble du réseau pour la période du 25 janvier au 6 février 2018 : il estime que les choix opérés sont "annonciateurs de privatisation" et qu'ils "coûteront cher au rayonnement de la France à l'étranger".

Par ailleurs, la tête de réseau de l'Alliance française, "en proie à des difficultés budgétaires" a connu une crise institutionnelle, avec la démission, le 18 janvier, de six administrateurs de la fondation. Emmanuel Macron a demandé à Pierre Vimont, diplomate, de réfléchir à un rapprochement du réseau des Alliances avec celui des Instituts français

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →