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Rapport Mathiot : les réactions négatives des académies des sciences et des technologies, du SNALC, des syndicats lycéens

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 30 janvier 2018.

"L’Académie des sciences et l’Académie des technologies plaident pour un socle commun scientifique et technologique solide" dans une note qu'elles ont transmise au ministre de l'Education nationale avant qu'il n'annonce sa réforme sur le baccalauréat. Elles lui proposent de prévoir une épreuve anticipée "sciences et technologies" en fin de première, "parallèle à celle de français, et participant de la note finale du baccalauréat".

Elles font notamment valoir "l’enseignement scientifique n’est pas un discours sur la science" et que "l’enseignement du théorème de Pythagore n'a de sens que s’il est accompagné d’une démonstration". Elles dénoncent le risque de voir, dans le cadre du tronc commun, "un enseignement des sciences réduit à une approche documentaire, sans justification rationnelle, sans démonstrations", ce qui ne permettrait pas "de construire le socle solide qui est nécessaire à la suite des études scientifiques ou technologiques". Pour elles, l'objectif n'est pas "d’acquérir un savoir encyclopédique, qui serait vite dépassé, mais d’apprendre à comprendre". Les deux académies proposent leur schéma pour l'organisation des enseignements au lycée, en se fondant sur les principes retenus par Pierre Mathiot (ici).

Pour sa part le SNALC "partage un certain nombre des recommandations [du rapport Mathiot] concernant le baccalauréat", notamment "la proposition d’épreuves anonymes de type partiels universitaires". Le syndicat FGAF des lycées et collèges est en revanche "extrêmement dubitatif sur la dimension pluridisciplinaire de l’oral" et "totalement opposé à la création d’un 'supplément au diplôme' fondé sur un portefeuille de compétences". Quant aux propositions relatives à l'organisation des enseignements au lycée, l’architecture globale lui "semble extrêmement complexe" et porter "en creux des possibilités d’annualisation des services et de suppressions de postes". Il annonce qu'il pendra part aux négociations à venir "afin d’aboutir à un projet pragmatique et évitant de conduire les professeurs et personnels de direction au burn out".

Ce n'est pas le cas du syndicat lycéen UNL-SD qui ne participera pas à "un dialogue impossible et hypocrite". Elle dénonce la place prévue pour le contrôle continu, "qui ne ferait qu’accroître les inégalités sociales", "la suppression des oraux de rattrapages", le fonctionnement du CNVL (le Conseil national de la vie lycéenne", la réduction du nombre des postes mis aux concours. Son homologue SGL s'inquiète pour sa part des exigences de la plateforme Parcoursup : "pour candidater dans une simple licence d’Histoire à Rennes 2, il m’était demandé de rédiger une lettre de motivation et un CV (...) Y-a-t-il dans le secondaire une seule heure fléchée pour apprendre à rédiger un CV ou une lettre de motivation ?" Il dénonce les attendus locaux, la limitation à 10 du nombre des voeux, et surtout le manque de places à l'université, qui relève de "l’irresponsabilité politique".

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