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Réforme du lycée, bac - 3 et +3 : le SGEN-CFDT se donne le temps de la réflexion

Paru dans Scolaire le vendredi 26 janvier 2018.

"Il faut savoir prendre le temps de ralentir", a déclaré Catherine Nave-Bekhti, la secrétaire générale du SGEN-CFDT en conclusion du colloque "Améliorer les parcours des élèves entre le bac-3 et le bac+3" qui s’est tenu hier 25 janvier à Paris. Rappelant que la date de cette journée avait été prévue longtemps auparavant, elle a souligné son opportunité au moment des premières annonces sur le baccalauréat. "Mais nous n’en sommes pas encore à la réforme" a-t-elle prévenu. "Nous allons donc continuer notre réflexion."

"La réforme du bac, c’est aussi celle du lycée dans son ensemble, elle concerne toutes les voies de formation et tous les personnels", insiste la secrétaire générale du SGEN. "Elle concerne notamment les personnels de l’orientation, les CPE, les professeurs documentalistes. Il faudra accompagner les élèves, leur donner accès à l’information, lutter contre l’autocensure."

Un bac qui corresponde au niveau réel des élèves

Pierre Mathiot, qui vient donc de remettre son rapport au ministre, participait à l’une des tables rondes du colloque intitulé "Peut-on réformer le baccalauréat pour qu’il devienne une charnière du -3/+3 et non un obstacle ?". Reprenant les grandes lignes de ses propositions, il a notamment affirmé : "Il est hors de question de réduire le nombre de bacheliers. On ne va pas faire moins mais mieux. Nous voulons qu’une part non négligeable du bac, les trois quarts environ, soit pris en compte pour l’entrée dans l’enseignement supérieur et que ce bac corresponde au niveau réel des élèves". 

Armelle Nouis, la proviseure du lycée Hélène Boucher à Paris, qui a participé à l’étude du groupe de réflexion Terra Nova "Comment sauver le bac ?", reconnaît "beaucoup de points communs" entre ses propositions et celles de Pierre Mathiot. Elle regrette néanmoins qu’il ne soit pas allé plus loin dans la modularisation : "Il faut plus de souplesse et laisser l’élève construire son propre parcours."

Présent à cette table ronde, Laurent Bigorgne, le président de l’Institut Montaigne, a ironisé: "Avec cette réforme, j’aurais très envie de repasser le bac !". Jugeant "assez peu enviable" le sort réservé actuellement aux lycéens, il apprécie "les dispositifs d’individualisation et la modularisation contenus dans la réforme". Il considère que le grand oral prévu dans les épreuves terminales, "loin d’être élitiste est simplement une bonne façon de travailler une compétence orale". Sur l’orientation, il constate "un vrai déficit de savoir-faire". Pour Laurent Bigorgne, "on est dans une société qui mange ses enfants. Il faut qu’on trouve les bons outils, pérennes pour sortir de la prédestination liée aux origines sociales."

 

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