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Privé sous-contrat : faire évoluer la "règle" du "80/20" au niveau territorial ? (P. Balmand au congrès du SNCEEL)

Paru dans Scolaire le jeudi 25 janvier 2018.

Pascal Balmand devrait recevoir, le 2 février du ministère de l'Education nationale des propositions pour les "enseignants suppléants" [l'équivalent pour le privé des "contractuels" du public, ndlr], et le secrétaire général de l'enseignement catholique a laissé entendre qu'elles seraient "positives". Il intervenait en clôture du congrès du SNCEEL, évoquant devant le syndicat des chefs d'établissement de l'enseignement libre l'actualité. Il leur a notamment indiqué qu'ils vont devoir accueillir des effectifs croissants, mais sans moyens supplémentaires tout au long du quinquennat et il propose deux "pistes de réflexion" qui seront soumises à un groupe de travail constitué dans les prochains jours : les "petits collèges" pourraient constituer des "classes de cycle" [donc, comme dans le premier degré, des classes multi-niveaux, ndlr] et négocier "au niveau territorial" des assouplissements de la règle non écrite qui veut que les moyens de l'enseignement privé soient limités à 20 % de ceux du public.

"Au niveau national, une telle demande ne serait pas audible", ajoute-t-il, mais il pense que les conditions sont réunies quand, au niveau local, l'enseignement public n'est pas en mesure de faire face à la demande de scolarisation. C'est d'ailleurs, rappelle-t-il, cette situation qui avait en son temps amené Michel Debré à créer le contrat d'association. Il souligne par ailleurs que l'enseignement catholique a finalisé son projet de création du "statut unifié des chefs d'établissement". Mais "il reste du travail à faire" pour l'unification des parcours de formation, et pour que le responsable d'un établissement du 1er degré puisse prendre la direction d'un établissement du 2nd degré, et réciproquement.

Accueillir les mineurs étrangers

Mais P. Balmand évoque aussi le devoir d'hospitalité des chrétiens, et il pense notamment aux MIE (mineurs isolés étrangers), qui sont officiellement 25 000, plus vraisemblablement 40 000, et qui pourraient, si on n'y prend garde, constituer "une bombe à retardement". Il invite les établissements à les accueillir "scolairement", avec le souci de la mixité scolaire et sociale d'une école inclusive. Il en appelle d'ailleurs à des pratiques pédagogiques qui aillent à l'encontre de la compétition "de tous contre tous", mais qui, au contraire, fassent de ces établissements des "laboratoires de la fraternité". Il ajoute que le rapport au savoir ne peut pas être utilitariste, et il prend l'exemple du latin, qui "ne sert à rien" mais qui contribue à structurer la pensée.

Eric Hans va d'ailleurs dans le même sens quand il demande à l'école d'amener les élèves à avoir "le courage de penser par eux-mêmes", le "courage des commencements". De l'avis général, cette édition du congrès annuel du SNCEEL, qui a renouvelé son bureau et confirmé Eric Hans à la présidence, a réuni un très grand nombre des adhérents; "détendus", "ouverts", heureux de se retrouver, sans polémiques entre eux, dans "un contexte un peu tendu", qu'il s'agisse des relations avec les rectorats pour discuter des moyens affectés aux établissements, ou des complexités de la gestion administrative. Le thème choisi y invitait, "Un temps pour rêver l'école".

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