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"La voie professionnelle, c’est la voie des innovations pédagogiques." Jean-Michel Blanquer (Hackaton de la voie professionnelle)

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 23 janvier 2018.

""L’orientation devrait être une matière à part", "on pourrait consacrer un trimestre à découvrir les métiers dès le collège", "les choix d’orientation ne doivent pas être subis", "il faudrait plus d’échanges avec les entreprises, plus de stages", "il faudrait décloisonner les formations et ne pas enfermer les élèves dans une seule filière"… Autant de préconisations entendues à l’issue d’un des ateliers du "Hackathon de la voie professionnelle" organisé ce mardi à la Bourse de Paris.

Cette journée de réflexion qui a réuni des enseignants, des chefs d’établissement, des inspecteurs, des parents d’élèves, des élèves, des représentants du monde de l’entreprise et des syndicats, faisait suite à la série d’auditions et de rencontres menées par Céline Calvez, députée des Hauts-de-Seine et le chef cuisinier Régis Marcon, responsables de la mission de réflexion pour la transformation de la voie professionnelle qui doit remettre prochainement son rapport au ministre.

Une transformation complète

"C’est une étape importante sur un sujet important", a souligné Jean-Michel Blanquer. "Notre enseignement professionnel doit connaître une transformation complète. On a beaucoup parlé de l’attractivité de la voie professionnelle mais maintenant, il faut entrer dans le concret. Nous sommes à un moment clé. La voie professionnelle, c’est la voie des innovations pédagogiques, de la pédagogie inductive, du travail en équipe, de l’apprentissage du savoir-être, de la pédagogie de projet, de la bonne utilisation des outils numériques… C’est la voie qui doit montrer la voie des initiatives pédagogiques." 

"Notre mission s’est donné trois objectifs", rappelle Céline Calvez. "Renforcer l’attractivité de la voie professionnelle auprès des élèves, de leur famille, des enseignants et des professionnels ; accroître son efficacité en matière d’insertion professionnelle ou de poursuite d’études ; l’ouvrir sur d’autres voies et encourager à la mobilité en Europe ou à l’international".

Suite aux travaux du hackathon, elle constate qu’il faut "donner du temps à l’orientation" et admettre "le droit à l’erreur". Une opinion partagée par l’inspecteur général, Michel Lugnier, qui a collaboré aux travaux de la mission : "l’orientation est un processus continu. Comment demander à un jeune de 3e de choisir entre 300 spécialités et 10 000 métiers ! L’attractivité de la voie professionnelle passe par une simplification et une meilleure information.

Une période de transition

En écho à la déclaration du ministre de l’éducation nationale sur "le clivage inutile entre apprentissage et enseignement professionnel", Sylvie Brunet, présidente de la section du travail et de l’emploi au Conseil économique, social et environnemental (Cese) et présidente de la concertation sur la réforme de l’apprentissage, a insisté sur certaines des conclusions du rapport qu’elle doit remettre à Muriel Pénicaud la semaine prochaine : "En ce qui concerne le parcours des apprentis, le choix du métier, l’offre de formation, les types de diplômes, le besoin d’information, nous sommes confrontés aux mêmes difficultés que dans l’enseignement professionnel. La rénovation est indispensable mais nécessitera sans doute une période de transition."

 

Colette Pâris

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