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La Belgique francophone cherche le consensus pour la réforme de son système scolaire

Paru dans Scolaire le dimanche 21 janvier 2018.

Hier, 20 janvier était organisée à Bruxelles une "Journée de Consensus" qui devait réunir quelque 150 enseignants et citoyens pour choisir entre plusieurs scénarios, qui ont tous leurs avantages et leurs inconvénients, et "plusieurs grilles horaires". Après consultation des organisations syndicales et de parents, ses conclusions seront transmises au Parlement de la Fédération Wallonie- Bruxelles et la ministre pourra sceller "le Pacte pour un enseignement d’excellence", de la maternelle à la terminale. Il permettra notamment la mise en oeuvre de l'équivalent de notre socle commun.

Le choix d'une grille horaire pour le "tronc commun" n'est pas simple car cette réforme doit à la fois "renforcer la maîtrise des savoirs fondamentaux tout en ajoutant des apprentissages artistiques et technologiques (dont le numérique), établir un équilibre entre les disciplines 'classiques' et d’autres dimensions innovantes (créativité, esprit d’entreprendre...), assurer à tous les élèves un bagage commun en aidant chacun à aller au maximum de ses possibilités grâce à des moments d’accompagnement personnalisé en classe", le tout "sans alourdir les semaines de cours des élèves et des enseignants".

Une école inclusive, un "tronc commun"

L'ambition: "adapter l’enseignement aux connaissances et aux compétences nécessaires à la société du 21ème siècle", "renforcer l’autonomie et la responsabilisation des acteurs de l’enseignement", "redessiner la filière qualifiante pour la rendre plus proche du monde du travail", "arriver à une école 'inclusive' où tous les élèves, quelle que soit leur difficulté, puissent aller au maximum de leurs capacités", "Lutter contre les inégalités scolaires et restaurer une relation plus confiante et positive entre l’école et les élèves". Le "pacte" prévoit également des moyens financiers. Il prévoit également d'abaisser l'obligation scolaire à 5 ans.

"De 3 à 15 ans, tous les élèves s’ouvriront à une même variété de connaissances et de compétences qui ont été regroupées en sept domaines d’apprentissage". Cinq sont "spécifiques" : Langues (Français, Langues modernes, Langues anciennes), Expression artistiques (Pratiques artistiques et Rencontres avec les œuvres et les artistes), Mathématiques, Sciences et Techniques (Mathématiques, Sciences, "Géographie physique", Formation manuelle, technique, technologique et numérique), Sciences humaines et sociales (Histoire, Géographie, Sciences économiques et sociales, Philosophie et citoyenneté), Activités physiques (Aptitudes physiques, "Bien-être corporel et émotionnel").

"Identifier ses affinités et ses projets de vie"

Deux autres domaines sont "transversaux" : "Créativité, engagement et esprit d'entreprendre (organisation et gestion de projets, insertion dans une dynamique de création collective, capacité à développer ses propres solutions) et "Apprendre à apprendre et à poser des choix" (tirer des enseignements de ses expériences, analyser ses démarches et procédures d’apprentissage, identifier ses affinités et ses projets de vie)

Entre 15 et 18 ans, à la sortie du tronc commun, "l’élève choisira entre une filière de transition qui le mènera à l’enseignement supérieur et une filière de qualification qui le mènera à un métier".

"Le Pacte ne veut pas interdire le redoublement mais va mettre en place des initiatives qui permettront de le réduire", il prévoit "des rythmes scolaires plus adaptés aux besoins des élèves", une meilleure formation des enseignants qui travailleront davantage en équipe. "Les professeurs les plus expérimentés pourront réduire leurs prestations face aux classes mais auront un rôle plus important dans l’organisation de l’école ou le soutien de leurs collègues et des professeurs débutants (...) Le leadership des directeurs et directrices sera renforcé".

Trois années de concertation

La dynamique d'élaboration du Pacte a été lancée en 2015. Depuis, "enseignants, directeurs d’établissement, parents et élèves" ont participé à des groupes de travail et de discussion, tandis que le "comité de concertation" réunissait les pouvoirs publics, les organisations syndicales et les associations de parents. Elle aboutit donc à cette journée de consensus au terme de laquelle, après avis du Comité de concertation et du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ministre formulera ses recommandations.

Selon le site de la RTBF (ici), la journée d'hier est marquée par "la variété des opinions", et les enseignants auraient souvent marqué leur refus de la réforme. L'entourage de la ministre, Marie-Martine Schyns,"reste confiant"  : "Il y a beaucoup de changement ça va toucher les gens, on ne peut pas faire une réforme comme celle-là sans susciter d’inquiétude."

Le site officiel ici

 

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