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Moral des enseignants en berne (SE-UNSA), attractivité des fonctions de direction en chute (ID-FO)

Paru dans Scolaire le jeudi 18 janvier 2018.

Plus de 3 enseignants du 2nd degré sur 4 (77 %) "ont du mal à concilier leur vie professionnelle et personnelle" et ils estiment (à 76 %) que leur "activité professionnelle a des répercussions sur le sommeil", selon une enquête du SE. Le syndicat UNSA des enseignants "a interrogé plus de 7 500 enseignants des lycées et des collèges sur leur vie quotidienne". En ce qui concerne leur métier, ils le jugent "certes passionnant à 30 %, mais aussi épuisant à 27%, stressant à 23 % et décourageant à 22 %", au point que près d'un tiers d'entre eux (31 %) envisagent une réorientation professionnelle à court ou moyen terme, et qu'ils sont trois sur quatre à souhaiter "un aménagement de leur fin de carrière".

Les responsabilités de l'Education nationale et des collectivités 

Ils se plaignent de n'être pas soutenu par leur hiérarchie (un sur deux), ni par les familles de leurs élèves (un sur trois), ils sont unanimes (90 %) pour dénoncer le poids croissant des tâches d'évaluation ou administratives. Ils ont des problèmes de santé, de voix (46 %) et d'audition (32 %), et ils souhaiteraient à 87 % bénéficier d'une visite médicale régulière.

Le syndicat engage les enseignants à user des outils à leur disposition, notamment les "registres santé sécurité" et les CHSCT pour obliger leur employeur, l'Éducation nationale, "à assurer sa mission de protection des personnels", à demander des plans de prévention des risques psychosociaux. Mais il les engage aussi à se tourner vers les collectivités pour des diagnostics d’insonorisation des établissements : "Pour 78 % des enseignants, la situation la plus stressante en classe, avant les effectifs et l’indiscipline c’est ... le bruit !" S'y ajoutent les conditions de travail et de repos dans les "salles des profs" (pour 71 % des répondants), des salles de classe trop petites, du mobilier "ne permettant pas le travail d’équipe", du matériel informatique vétuste...

Les personnels de direction aussi

Pour sa part, ID-FO, le second syndicat des personnels de direction s'inquiète d'une baisse de l'attractivité de leur fonction. Ils sont quelque 3 000 candidats (pour 700 postes) à concourir cette année mais l'organisation syndicale rappelle qu'ils étaient 22 % l'an dernier à ne pas se présenter le jour de l'épreuve, contre 7 % en 2007. L'organisation syndicale estime qu'il faut y ajouter des démissions "de plus en plus nombreuses à la fin de la première année d'exercice", et elle met en cause l'évolution d'un métier qui provoque "un changement radical de vie professionnelle et familiale" et elle interroge : "A quel moment le ministère commencera-t-il à s'interroger sur l'attractivité de [leur] métier ?"

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