Conseil scientifique : la critique du SNUIPP-FSU
Paru dans Scolaire le mercredi 17 janvier 2018.
Pour le SNUIPP, la composition du Conseil scientifique présidé par Stanislas Dehaene et que Jean-Michel Blanquer a installé le 11 janvier pose questions. Le syndicat FSU du 1er degré compte que "la moitié de ses membres est issue des sciences cognitives tandis que des pans entiers de la recherche en sciences de l’éducation en sont absents, comme les didactiques disciplinaires ou la sociologie des apprentissages (...) Une grande partie de ses membres sont proches de l’association 'Agir pour l’école' et de l’Institut Montaigne" tandis que les "acteurs de l’école, enseignants comme formateurs" en sont "les grands absents".
L'organisation syndicale s'inquiète également des missions confiées à ce Conseil, "choix de manuel ou encore élaboration de recettes clés en main", qui seraient la marque d'une "vision mécaniste" de l'école alors que celle-ci est "un lieu de vie et d’interactions" entre les enseignants et les élèves. Et pour tous les faire réussir, les enseignants ont besoin des "approches plurielles et complémentaires de l’ensemble des recherches et des mouvements pédagogiques".
Le SNUIPP dénonce "des injonctions verticales déconnectées des réalités" tandis que "la formation continue des enseignants a aujourd’hui pratiquement disparu", celle-ci devant "articul[er] la recherche et le terrain".