Jusqu'à quel point le nouveau bac va-t-il changer le lycée ? (P. Watrelot)
Paru dans Scolaire, Orientation le dimanche 07 janvier 2018.
Dans le lycée d'enseignement général tel qu'on le voit se dessiner "au fil des auditions" de la mission Mathiot, les élèves suivraient des enseignements de tronc commun, en se spécialisant progressivement grâce au choix de deux disciplines constituant "la majeure" et de deux ou trois "mineures", relève Philippe Watrelot. L'ancien président du CRAP-Cahiers pédagogiques ajoute que les "majeures" seraient regroupées selon neuf combinaisons possible, "maths/physique-chimie ; maths/sciences de la vie et de la Terre ; maths/informatique ; maths/sciences économiques et sociales ; sciences de l’ingénieur/physique-chimie ; lettres/langues ; lettres/arts ; sciences économiques et sociales/histoire-géographie ; lettres/philosophie." Les élèves de première et terminale auraient au total 27h de cours par semaine, "15 heures de tronc commun et 12 heures de spécialité (majeure et mineures) en première, et l’inverse en terminale".
L'enseignant ajoute que "la réforme du bac et du lycée, en intégrant dans l’évaluation les 'attendus' pour le supérieur, modifie la nature même du lycée" qui "pourrait devenir une sorte de propédeutique et voir remise en cause sa spécificité", puisqu'il n'a pas seulement pour vocation de préparer aux enseignements universitaires, mais aussi de former des citoyens dotés d'une culture générale. Quant au futur étudiant, faut-il lui proposer "une spécialisation précoce ou au contraire une formation favorisant le travail autonome, l’expression orale, le travail de groupe et donc l’acquisition de compétences indispensables dans la réussite d’études supérieures ?"
Il semble que la mission Mathiot propose pour le bac une épreuve du type "grand oral", inspirée du "colloquio" italien, avec présentation d'un projet interdisciplinaire, ce qui conduirait les enseignants "à plus insister sur l’oral, la démarche de projet, l’interdisciplinarité en s’appuyant sur l’expérience acquise avec les TPE".
L'article sur le site d'Alternatives économiques ici