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Quand Pierre Mathiot analysait les vertus d'APB, mais soulignait les lacunes de l'accompagnement des lycéens (en 2014, vidéo)

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 13 décembre 2017.

En 2014, alors qu'il était directeur de l’institut d’études politiques de Lille, Pierre Mathiot répondait aux questions de Claude Tran sur le PEI, le "programme d'études intégrées", lancé en 2007, pour permettre  à des élèves motivés, méritants et de condition modeste de préparer à la fois le concours commun d’entrée en première année de Sciences Po et pour leur donner le goût de la poursuite d'études. Il ajoutait alors qu’APB était "une formidable réussite technique”,  car “sur une seule application”, on réunissait “tous les élèves et l’essentiel des formations”.

“Mais je considère, ajoutait-il, que le caractère extrêmement inégal des procédures  d’accompagnement des élèves, dans les établissements et les familles, a tendance à faire d’APB un outil qui accentue les inégalités et les asymétries d’information” selon les milieux sociaux. Il estimait alors que “beaucoup d’établissements ne [faisaient] rien pour accompagner les élèves dans le remplissage des informations sur APB”...si ce n’est sur les dates limites ou des détails administratifs alors que de nombreux élèves ont des difficultés à faire leur choix parmi les quelque 11 000 formations proposées.

Jean-Michel Blanquer - qui a été chargé de cours à l’IEP de Lille - a confié une mission de “réflexion sur l'avenir du baccalauréat” à Pierre Mathiot. L'objectif de cette consultation est “de réformer et revaloriser le baccalauréat en simplifiant son organisation et en affirmant sa fonction d'accès à l'enseignement supérieur.”

Cette réforme s'inscrit dans le cadre d'une réforme de l'orientation avec le remplacement d'APB par Parcoursup, processus qui réduit à 10 le nombre des voeux et en supprime le classement, tandis qu'un second professeur principal, en terminale, doit contribuer à un meilleur accompagnement des lycéens ainsi qu'au renforcement du dialogue avec les établissements d'enseignement supérieur, la publication de leurs "attendus" donnant un cadre à l'évaluation des voeux des élèves. 

Il nous a semblé intéressant de publier cette archive

Pierre Mathiot explique que les élèves accompagnés tout au long du lycée - et même dès la classe de troisième - prennent conscience de leurs capacités , acquièrent de la confiance en soi et réussissent mieux que la moyenne des candidats. Et ajoute Pierre Mathiot, “même s’ils ratent l’entrée chez nous, ce n’est pas un échec mais simplement une espèce d’étape de maturité intellectuelle, de maturité personnelle pour qu’ils accèdent à l’enseignement supérieur avec une véritable ambition par rapport à leurs capacités….Tous ont le bac, 75% avec mention TB et Bien..”

Le succès de ce programme a permis de l’élargir à six autres IEP : Aix, Lyon, Rennes, St Germain en Laye, Strasbourg et Toulouse. Ce sont alors quelques 300 collèges et lycées dans 19 académies qui coopérent dans ce programme pour un coût annuel de 600 000 euros.

Claude Tran

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