Les ESPE veulent "interroger le modèle actuel de formation" des enseignants, notamment la place du concours
Paru dans Scolaire le dimanche 10 décembre 2017.
Le R-ÉSPÉ, le réseau des écoles supérieures du professorat et de l’éducation, s'inquiète de la confusion actuelle "entre le processus de formation des enseignants et le processus de recrutement des fonctionnaires de l’Éducation nationale", d'autant que "la place et la nature du concours (...) crée une rupture entre avant et après le concours". Il organise le 11 janvier au lycée Henri IV à Paris "une journée d’entretiens" avec "l’ensemble des partenaires et acteurs de la formation des enseignants et des personnels d’éducation".
Le réseau rappelle que, depuis la création des ÉSPÉ en 2013, de nombreuses évaluations, par les parlementaires, la Cour des comptes, le comité national de suivi et les inspections générales, ont été publiées. Il en ressort quatre points :
"La nécessité de définir le master MEEF comme le cycle de formation universitaire de deux années nécessaires, a minima, pour former un enseignant ou un professionnel de l’éducation.
La nécessité d’inscrire cette formation au sein d’un continuum de formation tout au long de la vie, initié en licence (...), poursuivi par le master MEEF et un accompagnement à l’entrée dans le métier des néo-titulaires, puis prolongé grâce à la formation continue tout au long de la carrière.
La nécessité de poursuivre et de développer le caractère multiple des partenariats entre les acteurs des équipes pédagogiques (...), mais aussi au niveau des partenaires académiques (...), ou encore au niveau national (...).
La nécessité de renforcer et de développer le caractère universitaire de la formation (...)."
Or la rupture créée par le concours en M1 "impacte largement tous les volets des missions des ÉSPÉ, notamment sur les possibles envisagés dans les quatre points susmentionnés (...) Ces entretiens permettront d'établir un bilan des réussites et des difficultés rencontrées par les ÉSPÉ depuis leur création mais aussi d'envisager les évolutions potentielles".
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