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Une charte pour les "attendus", des précisions sur l'orientation post-bac

Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 06 décembre 2017.

Une charte donne une définition des "attendus" : "les connaissances et les compétences nécessaires à la réussite dans chaque filière" de l'enseignement supérieur; ils permettent aux établissements "d'expliciter les éléments pris en compte lors de l'examen des voeux des lycéens". Elle a été signée, ce 6 décembre, par la ministre de l'Enseignement supérieur, le ministre de l'Education nationale, le président de la CPU (conférence des présidents d'université), la représentante de la conférence des grandes écoles et le représentant de la conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs. Les autres ministères en charge de formations supérieures devraient rejoindre la liste des signataires et tous les attendus devraient figurer sur la plateforme "Parcoursup" avant le 15 janvier.

Frédérique Vidal donne deux exemples. Les lycéens qui pensent s'inscrire en Droit doivent savoir qu'il vaut mieux qu'ils aient du goût pour l'expression écrite et orale, le sens de la synthèse, et de l'intérêt pour l'histoire, les questions de société, la politique. En Information-communication, ils doivent avoir une bonne culture générale, de l'appétence pour les sciences humaines et sociales, pour l'information, mais aussi la connaissance de deux langues. A ces "éléments de cadrage national", peuvent s'ajouter des éléments spécifiques aux établissements. Pour faire une licence de psychologie, il faut penser biologie, statistiques, littérature, mais aussi savoir que telle université est plutôt orientée "psychologie clinique", telle autre "psychologie comportementale" et telle autre "psychologie du développement".

Les "attendus" pour constituer des grilles de classement des candidats

Pour le président de la CPU, c'est "la réforme que nous attendions". Le fait de classer les voeux amenaient certains lycéens à se censurer, à ne pas mettre en tête ce qui correspondait à leurs ambitions. Interrogé par ToutEduc sur le risque de voir les établissements les plus prestigieux "récupérer" davantage de candidatures et donc de voir s'élargir le fossé entre les universités, il répond que ce fossé existe déjà et ne craint pas qu'il s'élargisse. Il ne cache pas que, sur la capacité des universités à gérer le "Oui si", l'évaluation de la capacité des établissements à accompagner les étudiants devra se faire "dans la durée".

Il reconnaît également que les "attendus" permettront aux établissements de se doter de grilles d'évaluation, avec des critères objectivables et chiffrés permettant le classement des candidats, en fonction des dossiers, des notes, du domicile... Les "attendus" vont donc constituer la base du dialogue entre l'établissement et les professeurs de terminale. "Mais il n'y aura jamais écrit qu'il faut avoir telle note dans telle discipline, ou un bac de telle série", ajoute-t-il avant de reconnaître que ce sera "sous-entendu".

Des "colorations" pour les lycées 

Pour la ministre toutefois, ces attendus sont avant tout destinés à "donner une information", à "expliciter" les besoins, et à donner aux professeurs de terminale des éléments pour discuter avec leurs élèves. Elle précise à ToutEduc qu'un voeu du type "CPGE" (classe préparatoire aux grandes écoles) pourra comporter les noms de plusieurs lycées.

Jean-Michel Blanquer confirme pour sa part que les lycées pourront avoir des "colorations" diverses, selon qu'ils préparent plutôt à telle ou telle poursuite d'études (voir ToutEduc ici), mais que ce ne seront pas des "couloirs" enfermant les élèves. "Il devra y avoir des passerelles."

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