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PIRLS 2016 : les spécificités françaises (DEPP)

Paru dans Scolaire le mardi 05 décembre 2017.

Avec un score inférieur à 400 points lors de la dernière évaluation PIRLS (mars 2016), 6 % des élèves français, contre 4 % en moyenne européenne, "n’attestent pas de la maîtrise des connaissances élémentaires" en lecture. C'est ce que calcule la DEPP. Le service statistique de l'Education nationale publie les résultats pour la France de cette évaluation réalisée en mars 2016, sous l'égide de l'IEA (International Association for the Evaluation of Educational Achievement). Le "Progress in International Reading Literacy Study" porte sur le niveau des élèves quatre ans "après le début des apprentissages systématiques". Il s'agit donc en France d'élèves de CM1 qui ont, en moyenne moins de 10 ans (9,8) contre plus de 10 (10,3) en moyenne européenne et qui "ont effectué leur cours préparatoire (CP) pendant l’année scolaire 2012-2013" (2011-2012 s’ils ont connu un redoublement. "33 pays ont un score supérieur à la France et 16 pays, un score inférieur. La Fédération de Russie (581 points), Singapour (575), Hong Kong (569) se partagent les meilleurs résultats. Le premier pays de l’Union européenne est l’Irlande (567)." Avec 511 points, "la France se situe environ 30 points de score" en deçà des moyennes européennes ou de l'OCDE. 

A noter parmi les spécificités françaises, "une dispersion des scores des élèves autour de la moyenne légèrement inférieure à celle de l’ensemble des pays européens", mais une surreprésentation des élèves français dans le groupe le plus faible. A l'inverse, seuls 4% sont au niveau le plus élevé alors que la moyenne européenne est à 12 %. Partout sauf au Portugal, "les filles obtiennent des performances supérieures à celles des garçons" mais en France, "l’écart entre filles (515) et garçons (507) est un des moins marqués : 8 points, contre 13 en moyenne européenne et 19 en moyenne internationale." 

Moins d'activités "susceptibles de développer les stratégies et les compétences en compréhension de l’écrit"

Le test est construit sur la lecture de textes narratifs et informatifs, et on a demandé aux élèves de "prélever" des informations et d'en inférer d'autres informations implicites mais relativement évidentes, mais aussi d' "interpréter et apprécier" ces textes. Les jeunes Français s'en sortent mieux (521 points) lorsqu'il s'agit de "prélever et inférer" que lorsqu'ils doivent faire appel à des processus plus complexes (501 points). La DEPP s'interroge d'ailleurs sur le poids de l'enseignement. Les programmes de 2008 prescrivent "288 heures annuelles" d'enseignement de la langue. "Les enseignants affirment aller au-delà et [y] consacrer 330 heures" alors que "la moyenne déclarée par les enseignants des autres pays européens est de 236 heures". Mais ils sont "moins nombreux que leurs collègues européens à déclarer proposer à leurs élèves de manière hebdomadaire des activités susceptibles de développer leurs stratégies et leurs compétences en compréhension de l’écrit". Par exemple, "41 % des élèves français sont sollicités au moins une fois par semaine pour 'Comparer ce que les élèves ont lu à des faits qu’ils ont vécus', contre 82 % des autres élèves européens".

La note d'information souligne également les faiblesses de la formation continue des enseignants français : "38 % des élèves français ont des enseignants qui n’ont participé à aucune formation contre 22 % en moyenne pour les autres pays européens."

La note d'information "PIRLS 2016 - Évaluation internationale des élèves de CM1 en compréhension de l'écrit - Évolution des performances sur quinze ans" est téléchargeable ici 

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