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Jean-Michel Blanquer : déontologie de l'évaluation et questions au ministre (colloque du MCLCM, 3ème et 4ème parties)

Paru dans Scolaire le lundi 20 novembre 2017.

Chaque année, Jean Michel Blanquer participe au colloque organisé par le MCLCM (Mouvement contre la constante macabre) que préside le chercheur en didactique André Antibi. Parce qu'en France, pour qu'une évaluation d'élèves paraisse crédible, il faut qu'il y ait, pratiquement toujours, un certain pourcentage de mauvaises notes, une constante macabre en quelque sorte, même quand ils ont travaillé et compris, le mouvement, afin de s’affranchir de cette dérive, prône l'évaluation par contrat de confiance. Devenu ministre, Jean Michel Blanquer a trouvé là le lieu et le moment de délivrer à un large public d'enseignants, de chefs d'établissements et d'inspecteurs sa vision de l'Ecole de la confiance où l'évaluation est un levier de progression de l'élève mise en œuvre dans une exigence bienveillante.

Dans cette troisième partie de ce long discours qu'il a manifestement écrit avec minutie le ministre explicite sa conception et les raisons d'une déontologie de l'évaluation. S'appuyant sur les travaux de Ian Smith, l’un des plus éminents formateurs d’enseignants d’Écosse qui développe dans son ouvrage L'évaluation et l'apprentissage (ici) des idées concrètes pour utiliser l’évaluation de manière à favoriser les progrès et à améliorer l’apprentissage, le ministre de l'Education nationale prône une évaluation conçue après un travail d'équipe, source d'enrichissement réciproque des enseignants .

Celle-ci doit être selon le ministre préparée, précise, efficace, fiable, partagée, en particulier avec l'élève évalué.

 

Enfin, après sa conférence, le ministre se prête aux questions de la salle :

- comment la formation des enseignants en ESPE peut-elle davantage prendre en compte les questions d'évaluation des élèves.

- comment faire pour que sur le terrain les pratiques d'évaluation changent ; une circulaire ?

- comment développer une évaluation pluridisciplinaire sur un même objet ?

- comment décloisonner les filières de lycée dans une école de la confiance ?

 

Les participants au colloque et leur président auront été satisfaits d'entendre le ministre affirmer que " la notion de contrat de confiance est une notion extrêmement pertinente qui a vocation à se développer dans le système scolaire car s'il laisse des marges de manœuvre aux établissements, c'est d'abord réunir l'ensemble des qualités autour de l'évaluation ."

Pour les 1ère et 2ème parties, voir ToutEduc ici et ici

Claude Tran 

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