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Apprentissage : les propositions de l'Institut Montaigne

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 17 octobre 2017.

L'Institut Montaigne, dont on connaît l'influence sur les politiques publiques, publie "les trois clés d'une véritable transformation" de l'apprentissage que propose Bertrand Martinot, "ancien conseiller social à la présidence de la République (2007-2008) et ancien délégué général à l’emploi et à la formation professionnelle (2008-2012)". Celui-ci calcule que la réorientation de 100 000 lycéens professionnels vers l'apprentissage représenterait pour les finances publiques une économie "d’environ 600 millions d’euros" puisque "le coût annuel de la formation d’un apprenti au niveau du bac professionnel pour les finances publiques (État et région) est estimé à 6 300 euros, contre 12 400 euros pour un lycéen professionnel". Or on comptait l'an dernier 665 190 lycéens professionnels "contre seulement 260 000 apprentis des niveaux bac et infra".

L'auteur propose que "les régions soient pleinement responsables de la définition de la carte des formations initiales, c’est-à-dire les formations réalisées par voie scolaire, au sein de lycées professionnels, et celles réalisées par voie professionnelle, au sein de CFA". Cette carte serait "co-construite avec des commissions sectorielles regroupant les représentants des milieux économiques". Devraient dès lors être transférés aux régions les services académiques d'inspection de l'apprentissage, les centres d'information et d'orientation et les enseignants des lycées professionnels.

Généraliser les DIMA

Il propose aussi de généraliser les DIMA (dispositif d'initiation aux métiers de l'alternance) pour les collégiens qui ont ainsi "accès à un parcours de découverte des métiers renforcé, à travers des enseignements d’ouverture au monde du travail et plusieurs stages d’initiation ou d’application en entreprises". Il regrette que "sur les 977 CFA recensés par la DEPP, seulement 430 proposent ce dispositif de préapprentissage" et il déplore la complexité d'un dispositif "qui nécessite une coopération étroite entre les CFA et les collèges". Il ajoute que la loi de refondation a reporté d'un an, de 14 à 15 ans, la possibilité d'y accéder. Autre proposition, pour laquelle l'auteur ne définit pas l'âge d'entrée, "créer une voie de préparation à l’apprentissage pour certains jeunes en décrochage scolaire" qui serait "logée auprès des missions locales" lesquelles pourraient en avoir le monopole, à moins que les Régions, à qui la compétence serait transférée, ne choisissent un autre opérateur. Bertrand Martinot propose aussi de "permettre aux jeunes d’effectuer une première année en CFA sans contrat d’apprentissage", cette année "serait l’équivalent de la seconde professionnelle en bac pro".

La troisième série de propositions porte sur les enseignements eux-mêmes. Il faudrait diminuer la part des enseignements généraux, qui représentent, pour les CAP, "55 % du volume horaire global d’enseignement en CFA", "mettre en cohérence les diplômes avec les besoins des entreprises" en impliquant davantage les branches professionnelles "dans le processus d’élaboration et de rénovation des référentiels de diplômes" qui devraient conserver "leur dimension nationale". Il faudrait de plus "fixer un délai maximum pour la création d’un diplôme, "par exemple 18 mois" et "six mois pour l’adaptation d’un référentiel existant".

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