EPIDE : des "décrocheurs" particulièrement fragiles
Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 12 octobre 2017.
Les jeunes accueillis dans l'un des 19 centres de l’EPIDE sont très souvent "issus de familles nombreuses, c’est-à-dire de trois enfants au moins (84%), et pour 65% d’entre eux vivent au sein d’une famille monoparentale". C'est l'un des enseignements d'une enquête que publie l'Etablissement pour l’insertion dans l’emploi.
Quatre sur dix ont été confrontés "à des situations financières précaires et/ou à des climats de disputes", deux sur dix ont été placés en famille d’accueil ou en foyer, 8% "subissent une situation instable de logement (foyer, squat, hôtel, sans domicile)". Ils sont "sans qualification et sans diplôme" et 3 fois sur 10, ils ont décroché à 16 ans ou même avant, 82 % ont redoublé au moins une fois, 21 % "plusieurs fois". Pourtant, 83 % "adhèrent aux missions de l’institution scolaire" et 60% "estiment que l’école est utile pour avoir un emploi".
Avant d’intégrer le dispositif, les 3/4 des volontaires n’étaient "ni en emploi, ni en étude, ni en formation", ils ont "peu ou pas d’expérience professionnelle et leur réseau professionnel est restreint". Pour Nathalie Hanet, directrice générale de l’EPIDE, "la prise en charge à la fois globale et individualisée proposée par l’établissement (...) leur offre un cadre sécurisant dans lequel se reconstruire".
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