Scolaire » Actualité

Des ordinateurs accessibles dans tous les établissements mais pas la tablette pour tous (Mounir Mahjoubi)

Paru dans Scolaire le jeudi 28 septembre 2017.

"Il faut identifier les sujets sur lesquels le numérique apporte un plus (…) Je ferai tout pour qu'il y ait des ordinateurs partout dans les écoles, partout dans les collèges, et qu'il soit facile d'y accéder. Par contre, je ne suis pas un obsédé de la tablette pour tous." Mounir Mahjoubi, secrétaire d'État chargé du numérique, auditionné hier mercredi 27 septembre 2017 par la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale, a livré quelques orientations concernant le développement du numérique à l'école. L'équipement de tous les établissements est d'autant plus indispensable selon lui, que certains élèves comme certains personnels peuvent se sentir "honteux" de ne pas pouvoir faire des devoirs à domicile ou encore de ne pas accéder à des ressources complémentaires parce qu'ils ne disposent pas d'équipements personnels. Pour autant, Mounir Mahjoubi rejette l'idée que "toutes les collectivités locales achètent massivement des tablettes" et que "tout le monde passe sa journée" avec ces dernières.

Le secrétaire d'État n'a pas donné de réponse sur l'éventualité d'un nouveau Plan numérique pour l'École qui ferait suite à celui lancé par le précédent gouvernement en 2015 et qui prévoyait le déploiement d'un milliard d'euros sur 3 ans pour former les enseignants, développer les ressources pédagogiques et financer le matériel. En revanche, il a annoncé un "bilan" afin d'avoir "dans les prochains mois (…) une idée plus exacte" de la mise en œuvre actuelle de ce plan.

Envisager un traitement des données de base élèves qui ne se fasse pas que "par la moyenne"

Mounir Mahjoubi s'est aussi exprimé concernant l'éventuelle ouverture publique des données collectées via le logiciel base élèves (qui comprend des informations relatives à l'identité, aux coordonnées et à la scolarité de l'élève et, depuis un arrêté de janvier 2017, des renseignements sur la catégorie socio-professionnelle et la profession des parents) et qui servent actuellement, de manière anonyme, aux chercheurs. Une ouverture non envisageable pour l'instant, selon le secrétaire d'État, car il ne faut pas que le fait de "rendre publiques" ces données "permette de discriminer d'une façon ou d'une autre les établissements". Pour lui, "le pire qui peut se passer (…) c'est que cela se transforme en classement des pires collèges de France et que cela accélère la discrimination".

Pour autant, celui-ci indique que l'open data et le traitement de ces données constituent "l'un des enjeux" des années à venir parce que la "transformation publique commence par un diagnostic et une prise de conscience de ce qui se passe sur le territoire" et que ces données permettent justement "d'avoir un indicateur intéressant". "On veut que toutes les données qui permettent une évaluation et une analyse des situations liées au public soient rapidement ouvertes", mais, a-t-il encore précisé, "il ne faut pas que ces données se traitent juste par la moyenne", mais que l'on puisse "évaluer toutes les externalités négatives". Pour ce faire, selon lui, il faut des compétences et des outils nouveaux, sujets qui font, a-t-il encore indiqué, l'objet de discussions entre tous les ministres qui disposent de données de ce type.

Interrogé également sur l'accès des GAFAM aux données des élèves, le secrétaire d'État a indiqué que le sujet faisait aussi l'objet d'une discussion avec les associations des parents d'élèves et avec le ministre de l'Éducation nationale.

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →