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Démission de M. Lussault : les réactions de J-M Blanquer, du SGEN-CFDT, du SNALC, du SE-UNSA, du SNES

Paru dans Scolaire le mercredi 27 septembre 2017.

Commentant, hier 26 septembre, la démission du président du Conseil supérieur des programmes, Jean-Michel Blanquer a souligné que son but était de "réorganiser" l'Education nationale de façon que tous les enfants sachent "lire, écrire, compter, respecter autrui", et que si ce n'était pas celui de Michel Lussalut, c'était "son problème". Le ministre a de plus stigmatisé des "propos outranciers".

Le SNALC s'exclame dans un communiqué "Bon débarras" et dénonce "les gigantesques dysfonctionnements qui ont eu lieu lors de la fabrication des programmes du primaire et du collège". Toutefois le syndicat FGAF des lycées et collèges rappelle qu'il "n'a jamais été défavorable à l'existence d'une structure permettant de chapeauter l'ensemble des programmes disciplinaires afin qu'ils soient cohérents les uns par rapport à autres".

Le SGEN-CFDT, interrogé par ToutEduc, "attend la nomination de quelqu'un qui pourra continuer à faire vivre l'indépendance de cette instance", laquelle réunissait "des profils variés, élus, représentants de la société civile, personnels de l'Education nationale, chercheurs et universitaires". Catherine Nave-Bekhti, sa secrétaire générale, insiste sur l'importance d'inscrire le travail dans une perspective de cycle, et de ne pas se donner des objectifs à l'échelle d'une année, celle du CP, comme le fait le ministre. Elle rappelle que les programmes de 2015 avaient été approuvés par le CSE (Conseil supérieur de l'éducation) alors que ceux de 2008 avaient été rejetés. Elle souligne que les enseignants ont réalisé "un travail conséquent" pour se les approprier : "si en plus, il faut les remettre sur le chantier..." Mais surtout, elle voudrait qu'on sorte de l'enchaînement "réaction - sur réaction", de "la violence d'échanges qui ne permettent pas d'avancer".

Pour sa part, le SNES "prend acte" de cette démission. Le syndicat FSU de l'enseignement secondaire estime que "le fonctionnement du CSP a souffert du temps politique dans lequel ses travaux se sont inscrits et de l’absence de réflexion sur l’articulation entre les programmes du collège et du lycée", mais il avait "accueilli favorablement le principe d’une charte des programmes et la volonté du CSP de construire une culture commune". Il se dit "attaché au principe d’une instance indépendante", mais il "souhaite que des repères annuels soient précisés dans les programmes du collège".

Le SE prévient qu'il "sera très vigilant quant au choix du successeur de Michel Lussault". Celui-ci "devra garantir la continuité du travail entrepris et ouvrir le chantier des contenus d’enseignement au lycée". Le syndicat UNSA des enseignants souligne que ceux-ci "ont commencé à s’emparer des nouveaux programmes" et qu'ils ne veulent pas "avoir travaillé pour rien". Si "des améliorations" pourront leur être apportées, ce ne doit pas être "selon les 'foucades' ou les 'a priori' d’une personne [le ministre, non explicitement désigné, ndlr]". Le syndicat rend hommage au travail de M. Lussault, "un vrai défenseur de l’école publique bienveillante et exigeante" et il considère que, "sous sa présidence, le CSP a mené un travail de titan", définition du socle commun et rédaction des programmes des 4 cycles "avec l’association d’une centaine d’experts et enseignants"...

 

 

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