Scolaire » Actualité

Forte hausse du recours à la contraception d'urgence chez les lycéennes (Opinion Way - SMEREP)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le dimanche 24 septembre 2017.

À quelques jours de la dixième édition de la journée mondiale de la contraception, programmée le 26 septembre 2017, la SMEREP livre son enquête annuelle, conduite par Opinion Way, sur le comportement des étudiants et lycéens français en matière de sexualité et de contraception. Fait notable, le recours des lycéennes à la contraception d'urgence, la pilule du lendemain, fait un bond de 23 à 34 % entre 2016 et cette année. 13 % y ont même eu recours 2 fois, une proportion qui a presque doublé depuis l'an passé (7 %). Globalement les données "mettent en lumière", selon la sécurité sociale étudiante qui les a communiquées le 21 septembre 2017, "un besoin d'accompagnement". Les études menées auprès des lycéens ont été réalisées via des questionnaires en ligne, du 20 avril au 21 mai 2017 auprès de 400 lycéens d'Île-de-France et 412 lycéens de toute la France.

L'usage de la pilule contraceptive a également chuté de moitié depuis l'an passé : en 2016, 62 % des filles déclaraient la prendre contre 30 % cette année. En matière de protection, notons une hausse également des oublis concernant les préservatifs. Près de la moitié des lycéens (49 %) déclarent cette année avoir déjà oublié d'en mettre un, "principalement parce qu'ils n'en possédaient pas", alors qu'ils étaient un tiers l'an passé dans ce cas de figure. Notons qu'ils restent en proportion relativement nombreux à ne pas en mettre systématiquement lors d'un rapport intime (37 % soit environ 2 lycéens sur 5), taux qui grimpe encore chez les étudiants (54 % n'en mettent pas systématiquement).

5 % seulement se font dépister systématiquement

Notons aussi, parmi les raisons invoquées pour se dispenser du préservatif, l'augmentation de la proportion de ceux qui considèrent qu'ils ne risquent rien, puisque celle-ci est passée de 12 à 16 % en un an. Quant au dépistage systématique, il ne concerne que 5 % de ces jeunes. Prévention contre le Sida et une grossesse arrivent en tête des raisons de son utilisation.

En revanche, les interruptions volontaires de grossesse marquent "un léger recul", de 10 à 7 %, proportion quasiment identique observée chez les étudiantes (6 %). Cette baisse du recours à l'IVG est marquée surtout en Île-de-France, où le taux a été diminué de moitié entre l'an passé et cette année (de 10 à 5 %).

Comme l'an passé, un tiers des lycéens déclare avoir des rapports sexuels, les filles étant plus nombreuses que les garçons (35 contre 25 %). La moyenne d'âge pour le premier rapport se situe en dessous de 16 ans.

Camille Pons

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →