Cantines : la FCPE veut lancer une expérimentation de restauration bio et locale dans les lycées d'Occitanie
Paru dans Scolaire le vendredi 15 septembre 2017.
Manger bio et local dans les lycées d'Occitanie, tel est l'objectif de l'expérimentation que souhaite lancer cette année la FCPE de l'académie de Toulouse, en association avec la FRAB (Fédération régionale des agriculteurs biologiques de Midi-Pyrénées) et la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée qui, selon la fédération de parents d'élèves qui tenait sa conférence de presse de rentrée ce jeudi 14 septembre 2017, a approuvé l'idée d'attribution d'un label à tout établissement qui s'engagerait dans la démarche. Le label ouvrirait droit à des accompagnements spécifiques tels que des formations en direction des agents (cuisine, diététique, marchés publics...). La FCPE vise un "projet complet" : un travail sur la qualité alimentaire et sur le gaspillage, lutte contre le gaspillage qui permettra à la fois d'agir "sur les coûts" mais aussi de "réduire le traitement des déchets". La fédération souhaite proposer aussi un accompagnement pédagogique aux élèves et aux parents : information, éducation au goût et à la saisonnalité et à la maîtrise du gaspillage. Cette opération s'inscrit dans l'une des grandes orientations de la fédération de l'académie de Toulouse, travailler sur "le bien-être des élèves".
Un cahier des charges doit être élaboré d'ici la fin de l'année avec les services de la Région (Éducation et Agriculture notamment) et lancée la phase expérimentale en visant un lycée pilote par département qui testera nouveaux produits et nouvelles pratiques en cuisine durant trois ans. Aucun lycée à ce jour sur ce territoire ne propose de restauration exclusivement à base de produits locaux et bio, contrairement à des collèges, notamment dans le Lot et l'Ariège. Dans chaque département, un correspondant FCPE sera en charge de suivre le projet.
La FCPE a aussi prévu sur 2017-2018 un état des lieux des postes d'infirmiers, dont le nombre ne permetpas de détecter des élèves qui cumulent des problèmes de santé et de scolarité. La fédération signale de plus des cas de lycéens sans domicile fixe. En association avec une équipe de recherche, elle doit monter un questionnaire, "quel lycée pour demain ?", pour interroger les parents et les élèves sur leurs attentes en termes de locaux et de moyens humains.
Camille Pons