Le SNALC satisfait des premières mesures et surtout du "style" de J-M Blanquer
Paru dans Scolaire le mardi 12 septembre 2017.
Le SNALC "salue les premières mesures" prises par Jean-Michel Blanquer : "elles correspondent à ce que nous demandions". Le syndicat FGAF des lycées et collèges pense surtout au retour possible à la semaine de 4 jours dans le 1er degré et, dans les collèges, aux classes bilangues et à l'enseignement du latin. D'autre part, le cabinet du ministre de l'Education nationale aurait marqué son intérêt pour les propositions du syndicat pour une réforme du lycée (avec des parcours individualisés comportant deux majeures et deux mineures, voir ToutEduc ici). Il s'agit notamment de "redonner un sens au bac" avec un lien mieux établi entre les compétences acquises au lycée et celles qui seront requises dans le supérieur.
Le syndicat s'interroge sur l'intérêt de l'évaluation au CP, "lourde et complexe" et dont il se demande à quoi elle va servir, mais il est favorable à l'évaluation en 6ème dans la mesure où elle permettra d'avoir "une vision du système scolaire". Pour les "CP à 12", le ministère a indiqué qu'il serait évalué par la DEPP sur un échantillon de 400 écoles avec un suivi de cohorte sur 3 ans. S'agissant du dispositif "devoirs faits", pour lequel il attend des précisions, le SNALC se félicite d'entendre le ministre affirmer ainsi qu' "il faut que les élèves fassent des devoirs" et que l'accompagnement ne soit plus délégué "à des associations ou officines" sans lien avec les enseignants et susceptibles d'aller à l'encontre de leur pédagogie. Mais "il va falloir des moyens humains". Il faudra aussi se poser la question des transports scolaires.
Si l'organisation syndicale "apprécie le changement de style du ministre", c'est qu'il y voit une rupture avec la période antérieure et "une gestion démagogique de la vie scolaire" alors que nous avons "les élèves les plus indisciplinés d'Europe", ce qui ne contribue pas à l'attractivité du métier. Pour espérer embaucher plus de 500 000 enseignants dans les 35 années à venir, il faut "s'attacher d'abord à la façon dont on enseigne". Il faudrait aussi que le PPCR ne soit pas "une mascarade de revalorisation". D'ailleurs, "tout ce qui faisait que nous étions réticents se trouve appliqué et les mesures positives suspendues", qu'il s'agisse des bi-admissibles, de l'évaluation des enseignants et des critères d'accès au 3ème grade, du gel du point d'indice...
Mais le SNALC se porte bien, le nombre de ses adhérents augmente "de 10 à 15 % chaque année depuis plusieurs années", avec "beaucoup de jeunes" au point que "80 % des adhérents ne l'étaient pas il y a 5 ans".