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Le Sgen-CFDT s’oppose à "l’instrumentalisation de la recherche"

Paru dans Scolaire le jeudi 07 septembre 2017.

"Plus que déçus, nous sommes mécontents", insiste Catherine Nave-Bekhti, la secrétaire générale du SGEN-CFDT, ce jeudi 7 septembre, lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat. "Tout a été annoncé dans la précipitation, brutalement, et sans la moindre concertation, alors que le candidat Emmanuel Macron avait dit qu’il n’était pas question d’aller vite."

"La semaine de quatre jours, les CP à 12, les évaluations en CP et en 6e, les devoirs faits, les aménagements de la réforme des collèges… Tout a été décidé rue de Grenelle sans la moindre évaluation !", souligne la secrétaire générale. "Notre ministre dit s’appuyer sur la recherche et les comparaisons internationales. Oui, mais certaines d’entre elles et pas d’autres."

"Les relations entre la recherche et le système éducatif sont anciennes", précise Alexis Torchet, secrétaire national chargé de la politique d’éducation et de formation des 1er et 2nd degrés. "Ce qui est nouveau, c’est que la science soit en elle-même légitime. Pourquoi opposer les neurosciences aux sciences sociales ? La recherche n’a pas à conduire la politique de l’éducation. C’est de l’instrumentalisation !".

Pas de réformes sans moyens

A propos des "devoirs faits", Catherine Nave-Bekhti s’interroge sur "l’absence de moyens fléchés", sur "le recours aux volontaires du service civique" et sur "les 10 000 volontaires à recruter dont les missions ne sont pas clairement définies". De même, elle souligne que "les CP à 12, supprimeront des moyens pour les remplacements, indispensables pour organiser une véritable formation continue des enseignants".

Sur le baccalauréat qui, résume Alexis Torchet, "n’est plus un passeport mais une barrière", il faut "mettre en place une orientation active en lycée et dans l’enseignement supérieur et s’en donner les moyens. Nous sommes opposés à des prérequis qui s’appuieraient sur les notes ou sur les mentions". Et Franck Loureiro, le secrétaire général adjoint du Sgen rappelle que le SGEN a signé le protocole de Bologne en 1999. "Il prévoyait une capitalisation de crédits sur la durée des études supérieures alors qu’en France, on procède toujours année par année. Obtenir des crédits, arrêter un moment ses études puis revenir pour obtenir d’autres crédits. C’est sûrement un moyen de lutter contre l’échec en cours d’études, notamment pour les bacheliers pro et techno". Des bacheliers qui devraient "prioritairement accéder aux sections préparant au BTS et au DUT".

Le sgen-CFDT entend participer activement à la concertation annoncée par le ministre sur "le temps et l’espace de l’enfant au XXIe siècle" et prévoit un colloque en janvier prochain sur "bac-3/bac+3".

 

 

 

 

 

Colette Pâris

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