Scolaire » Actualité

Le SNES-FSU refuse que des prérequis limitent l’accès à l’université

Paru dans Scolaire le jeudi 31 août 2017.

"Entre ce que le ministre a écrit auparavant, notamment sur l’autonomie des établissements, et ce qu’il dit aujourd’hui, nous percevons un certain brouillage", déclare Frédérique Rolet, la secrétaire générale du SNES-FSU, lors de la conférence de presse de rentrée du syndicat; ce 31 août.

Après avoir fait part de son inquiétude face à "l’avalanche de mauvaises nouvelles pour la fonction publique comme les futures suppressions d’emplois, le gel du point d’indice et l’augmentation de la CSG", la secrétaire générale n’a pas semblé plus rassurée par les premiers propos de Jean-Michel Blanquer : "Entre la fétichisation des neurosciences, de certaines recherches et pas d’autres, un pragmatisme revendiqué et un appel répété à la confiance, le ministre ne semble pas s’attaquer aux problèmes majeurs de l’éducation nationale, celui de véritables pré-recrutements, d’une formation initiale et continue des enseignants qui étoffe le mode de transmission et d’appropriation des contenus, de pratiques pédagogiques, de travail sur la mixité sociale et scolaire".

Une explosion des effectifs

"La rentrée 2017 sera, une fois de plus, placée sous le signe de l'augmentation des effectifs", souligne Frédérique Rolet. "Depuis 2009, les effectifs du second degré ont augmenté de 270 000, soit une croissance de 5%. Avec 50 000 élèves supplémentaires attendus à la rentrée 2017 qui s’ajoutent aux 43 000 de l’année précédente, on va assister à une explosion des effectifs". Pour le SNES, "les moyens supplémentaires accordés au nom de la réforme du collège vont être absorbés par la hausse des effectifs et en lycée les classes vont continuer d’exploser à plus de 35".

Suite aux annonces du ministre de l’action et des comptes publics, le syndicat "met en garde le gouvernement contre toute tentative d’étalement des mesures PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations)". "Les engagements doivent être respectés", insiste Frédérique Rolet. eC’est la parole de l’Etat qui en jeu. Tout report serait considéré comme une trahison."

Parmi les réformes annoncées par le ministre, la secrétaire générale stigmatise "les fameux devoirs faits" et juge que l’on fait "beaucoup de mousse" autour d’une mesure dont la mise en œuvre sera laissée aux établissements. "S’agit-il seulement d’études surveillées, qui en sera responsable, par qui seront-elles assurées, les professeurs, les assistants, les volontaires du service civique ?".

Elargir l’offre de formation post-bac

Sur la réforme du baccalauréat, si Frédérique Rolet affirme que le SNES n’est pas opposé à toute évolution, elle s’interroge sur le nombre d’épreuves annoncées et les modalités de mise en place suivant les disciplines. Si elle reconnaît la nécessité d’informer les élèves sur les filières universitaires, elle refuse d’envisager "la création de prérequis qui interdiraient l’accès à l’université. Il s’agit de tout faire pour faire réussir les élèves et non pas de mettre des barrières. On ferait mieux d’élargir l’offre de formation post-bac, d’augmenter le nombre de places en BTS et en IUT."

Le SNES organise, le 19 décembre à Paris, un colloque national sur l’évaluation des élèves, évaluation dans la classe au cours des apprentissages et évaluation certificative. Cette journée de réflexion sera l’occasion pour le syndicat de "dépasser les idées reçues sur le baccalauréat, le premier grade universitaire, et de repenser l’examen dans sa globalité".

 

 

 

 

Colette Pâris

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →