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Développer les compétences psychosociales à l'école pour prévenir les toxicomanies (MILDECA)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 29 juin 2017.

C'est en développant les "compétences de vie" ou "compétences psychosociales" des élèves le plus précocement possible qu'on peut prévenir les toxicomanies, estime, en se fondant sur des travaux de l'Inserm, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Il s'agit de "savoir prendre des décisions, avoir une pensée critique et créatrice, se connaître soi-même, éprouver de l’empathie pour autrui, savoir gérer ses émotions". La MILDECA organisait, hier 28 juin, une journée sur ce thème.

Un groupe d'une quinzaine de citoyens a répondu à l'invitation de la Mission. Ils se sont mis d’accord sur la définition de l’addiction, "une dépendance vis-à-vis d’une substance, d’un objet, d’une sensation ou d’une émotion", donc du tabac, de l’alcool, de la drogue et des écrans. Ils considèrent "que la prévention de ces addictions n’est pas suffisamment intégrée dans les enseignements de l’école".

"La prévention par la peur" n'a pas d'impact

Ils ajoutent que "les méthodes traditionnelles comme 'la prévention par la peur' n’ont pas d’impact sur la jeunesse" et ils citent comme exemples "les images sur les paquets de cigarettes ou les images chocs des accidents". Le programme de prévention par les pairs "Assist" "semble très peu convaincant" puisque son taux de réussite est évalué à 2 %. L'information est nécessaire mais insuffisante. Ils invitent donc à "un changement de méthode" qui suppose "l’implication de tous", enseignants, infirmiers, conseillers d’éducation, gendarmes, parents, éducateurs, spécialistes, associations...

Il faut en effet développer ces "compétences psycho-sociales" qui permettent aux enfants de "faire face à la pression du groupe", de "mieux gérer leurs émotions", de savoir résoudre des problèmes... Mais comment faire comprendre aux professionnels ce concept de "compétences psycho-sociales" ? Comment faire admettre "que ce n’est pas en parlant directement aux enfants du tabac et de l’alcool, qu’on obtient les meilleurs résultats" ? Il faudrait, "dans l’idéal", que tous les enseignants soient formés à "la prise en compte des CPS", et, en attendant, "s’appuyer prioritairement sur les professeurs qui ont les aptitudes, les prédispositions, les envies pour cela" tout en mobilisant autour d'eux "des appuis spécialisés".

Le site de la MILDECA ici

 

 

 

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