Les enseignants souhaitent le retour à la semaine de 4 jours (SNUIPP)
Paru dans Scolaire le jeudi 22 juin 2017.
Le SNUIPP a lancé le 2 juin "une consultation nationale" sur les rythmes scolaires et a recueilli "plus de 28 000 réponses" dont 21 093 favorables à la semaine de 4 jours (75 %), un "constat sans appel" pour le syndicat FSU du 1er degré. Ils sont 3 404 à souhaiter conserver la semaine de 4 jours et demi et 3 582 à préconiser une "autre" solution.
Les enseignants en école maternelle "souhaitent davantage que les autres une organisation sur 4 jours de classe (83%), en milieu urbain, cette organisation sur 4 jours est demandée à 76%, à 73% en milieu rural ou mixte. Les femmes sont plus nombreuses à souhaiter cette organisation (76%) que les hommes (65%) ajoute l'organisation syndicale qui précise que la question des rythmes n'est peut-être pas la première des priorités. Les professeurs des écoles demandent la diminution des effectifs par classe (80%), la fin des APC (activités pédaogiques complémentaires, 52%), le développement des Rased (52%), la généralisation du PDM (plus de maîtres que de classes, 34%), des aides pour l'inclusion, du temps pour le travail en équipe et une "véritable formation continue".
Une liste de facteurs
L'enquête est surtout intéressante en ce qu'elle établit une liste de facteurs qui amènent les enseignants à préférer la semaine de 4 jours : "plus la durée de la pause méridienne est importante, plus les enseignants veulent changer d’organisation à la rentrée prochaine", l'existence et la qualité des activités périscolaires et si elles sont organisées dans les salles de classe ou en dehors influent également sur leur opinion.
Selon les enseignants qui ont répondu à l'enquête, l'organisation actuelle de la semaine n'a pas d'impact ou un impact négatif sur la capacité d'attention des élèves, le climat de classe ou sur les apprentissages, "ce sentiment est accentué en maternelle". Le rôle des ATSEM s’est trouvé modifié :"ces personnels sont moins disponibles pour assurer leurs missions au sein de la classe". L'organisation sur 4 jours et demi n'a pas d’impact sur la relation aux familles, mais en a un, négatif, sur leurs conditions de travail et leur vie personnelle, et elle n'a pas "permis de dégager du temps pour rencontrer les différents professionnels intervenant dans l’école hors du temps scolaire".
L'enquête ici