Le baccalauréat français, un modèle pour de nombreux pays (F. Robine)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 13 juin 2017.
"De nombreux pays s'intéressent à notre système de dématérialisation des copies" pour la correction des épreuves du baccalauréat passées dans des centres étrangers (hors Pondichery) ou pour l'option internationale, indique à la presse Florence Robine. La directrice générale de l'enseignement scolaire présentait ce 13 juin à la presse le traditionnel dossier du bac, et, interrogée par ToutEduc sur l'intérêt que portent de nombreux pays à notre système de certification des études secondaire, elle ne limite pas sa réponse à l'ingenierie et précise que "de nombreuses universités américaines", mais également asiatiques, libanaises ou des pays du Maghreb le considèrent comme "un sésame", une garantie de "sérieux qui sanctionne un travail régulier", d'autant que les titulaires d'un baccalauréat se retrouvent ensuite parmi leurs meilleurs étudiants. Elle ne dispose toutefois d'aucune étude sur le sujet.
En ce qui concerne une éventuelle réforme du baccalauréat, elle reprend les propos du candidat Emmanuel Macron, mais renvoie la question à plus tard. Quant au ministre, il marque avec "l'édito" du dossier de presse l'importance qu'il accorde à cet examen qui "constitue une étape importante dans la vie de chaque lycéen". Ils sont cette année 718 890 à se présenter (+ 3,34 %), dont quelque 41 000 en situation de handicap (+ 25 %). Le-la plus jeune a 13 ans, le-la plus âgé.e en a 74. S'y ajoutent 537 565 candidat.e.s aux épreuves anticipées (+ 6,72 %), des chiffres qui témoignent de l'évolution démographique puisque la génération du "baby boom" de l'an 2000 est au lycée.
Les nouveautés de cette année
A noter parmi les nouveautés de cette année : l'extension du principe de conservation des notes à toutes les voies; une session de remplacement en septembre ouverte aux candidats empêchés de passer une ou plusieurs épreuves mais qui est limitée à ces épreuves, sans obligation de repasser les autres; la création de 5 filières supplémentaires au baccalauréat professionnel qui en compte donc 88 (pour près de 200 000 candidats); l'ajout d'une 23ème langue étrangère, le coréen, aux langues proposées pour les épreuves obligatoires (23 autres langues étrangères et la langue des signes ne sont proposées qu'aux épreuves facultatives. Sont également proposées 12 langues régionales).
Le dispositif "meilleurs bacheliers" concernait l'an dernier potentiellement quelque 10 000 bachelier.e.s qui figuraient donc parmi les 10 % meilleurs de chaque filière de chaque lycée et pouvaient bénéficier d'un droit d'accès à une formation sélective de l'enseignement supérieur bien qu'ils ne l'aient pas obtenue par la procédère normale. 2 621 ont souhaité y participer et 877 ont effectivement obtenu une place dans une FSP (filière sélective publique).
En ce qui concerne les fraudes, les dispositifs, notamment les détecteurs de téléphones portables, sont reconduits. Ils ont amenés, l'an dernier, à sanctionner 911 candidats dont un tiers ont eu recours à l'utilisation d'outils numériques, un quart à des "antisèches", un sur cinq avait falsifié son dossier pour une épreuve pratique, en ayant recours au plagiat souvent, et ils sont 7 % à avoir communiqué avec d'autres candidats...
Le dossier de presse ici