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Réforme du collège : les positions des syndicats et associations

Paru dans Scolaire le mercredi 07 juin 2017.

Pour le SNES, dont la secrétaire générale a rencontré hier 6 juin le nouveau ministre de l'Education nationale, celui-ci est "à l'écoute". Le syndicat FSU du second degré est plutôt favorable au projet d'arrêté qui amènage la réforme du collège, mais déposera, lors de sa discussion demain au CSE (voir ToutEduc ici) demain 8 juin des amedements pour que le rétablissement des enseignements facultatifs s'accompagne d'une dotation spécifique, les 3h de marge de manoeuvre accordées à chaque établissement étant insuffisante, estime le SNES qui s'opposera aussi à la globalisation des enseignements artistiques et musicaux ainsi qu'à celle des enseignements technologiques et scientifiques.

A l'inverse, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, les organisations lycéennes (SGL et UNL) et étudiantes (UNEF et FAGE) ainsi que le CRAP-Cahiers pédagogiques et Éducation & Devenir craignent que "la réintroduction de nombreux enseignements facultatifs [rende] plus difficile la mise en oeuvre des EPI" (enseignements pratiques interdisciplinaires) qui "sont souvent un levier pour expérimenter des pratiques nouvelles dans toutes les disciplines, grâce en particulier au travail d’équipe entre enseignants". Ces organisations demandent au ministre "de ne pas mettre en péril une pièce maitresse de la rénovation de notre école", de ne pas revenir "au collège d’il y a cinq ans, lequel n’a nullement fait la preuve de son efficacité". Cela constituerait "une navrante régression". Elles demandent donc le maintien de "l’obligation pour les établissements de mettre en oeuvre des EPI à tous les niveaux d’enseignement, avec un horaire suffisant, en impliquant le maximum de disciplines et en gardant un cadrage, certes souple, mais effectif."

Pour sa part, le SNLC (le syndicat FO des lycées et collèges) publie une analyse du projet d'arrêté, il constate que celui-ci ne modifie pas les grilles horaires disciplinaires qu'il estime insuffisante. Les EPI ne sont plus obligatoires puisque chaque établissement pourra choisir entre EPI et AP (aide personnalisée), "ou maintenir les deux". Le projet de texte "supprime l’obligation de réaliser deux EPI par an et par division. Les 8 thématiques interdisciplinaires sont supprimées."

Le texte prévoit qu' "une dotation horaire, sur la base de trois heures par semaine et par division, est mise à la disposition des établissements" qui les affectent au travail en groupes à effectifs réduits, ou à des "interventions conjointes à plusieurs enseignants", ou à des enseignements facultatifs, latin, grec, classes bilangues : "Le ministre reprend donc l’utilisation de la marge d’autonomie déjà prévue par la réforme du collège." L'organisation syndicale demande "que les enseignements complémentaires, et les 'marges horaires' redeviennent des horaires disciplinaires nationaux".

Par ailleurs, la SNLC dénonce la suppression, dans le cadre du PPCR, de la grille de rémunération spécifique des futurs professeurs certifiés bi-admissibles à l'agrégation.

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