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J-M. Blanquer défend "la philosophie de la confiance" auprès des parents d'élèves de la PEEP

Paru dans Scolaire le dimanche 28 mai 2017.

Le 94ème Congrès national de la PEEP, la deuxième association nationale de parents d’élèves, qui se tient jusqu’au 28 mai en Avignon, a été l’occasion lors de sa séance inaugurale du "premier discours public" du nouveau ministre  de l'éducation nationale. Autour d’un triptyque "priorité à l’école primaire avec 100% de réussite au CP - aménagements de la réforme du collège - réexamen des dispositifs d’accompagnements personnalisés avec l’objectif devoirs faits (dans l’établissement)", on retiendra surtout un  discours de la méthode "pour une école de la confiance". Il s'agit "d’installer un état d’esprit" dans un moment où il juge possible le dépassement de clivages qui, estime-t-il, ne sont pas que gauche-droite. Il dénonce en effet "les querelles éternelles qui font du mal à l’école". Il s'inquiète de l'échec précoce et "n'oublie pas que le but final, c’est la confiance des élèves en eux-mêmes", ce qui suppose de "donner à tous le socle fondamental".

Du volontarisme pédagogique

Jean-Michel Blanquer le confirme, il n'apposera pas son nom à une loi. "Mon but n’est pas l’injonction verticale." Il sera "un ministre du soutien qui évaluera les pratiques, dans la confiance et avec la capacité d’entendre ce que disent les sciences, les expérimentations et leurs évaluations". A propos des 100% de réussite au CP, il assure qu’il "va y avoir du volontarisme pédagogique sur ce  sujet qui conditionne tout", notamment via "le dédoublement des CP en Rep +". Il ajoute que "des études montrent que ça marche particulièrement avec les élèves les plus défavorisés". Il se dit "assuré de la capacité des académies à réaliser les dédoublements", le recteur de l'académie d'Aix-Marseille présent acquiesçant démonstrativement  à ce propos.

Il confirme la priorité à l’école primaire et le centrage sur les enseignements fondamentaux auxquels "8 heures sont actuellement consacrées  et c’est insuffisant". Il interpelle à ce sujet un contradicteur imaginaire  en martelant : "la concentration sur les apprentissages fondamentaux ne ferme pas au reste, au contraire, c’est une ouverture." Il ajoute, à un autre moment de son discours, "Je suis ministre de la jeunesse" et "il y aura un déploiement de moyens en rapport avec l’importance de la lecture, du langage et  de la créativité en matière de langage", évoquant "ici en Avignon" l’importance du théâtre.

Des aménagements à la réforme du collège

Le ministre est passé rapidement sur les rythmes scolaires dont il ne veut pas faire "le sujet principal de l’école", "tout en suivant au plus près les réalités de terrain", avant d'évoquer "les aménagements de la réforme du collège" qui n’a pas fait l’unanimité car "elle aboutit à des suppressions de dispositifs qui étaient des petites autonomies". Il ne reviendra pas sur les 20 % d'autonomie et "pense qu’une égalité (nouvelle) peut être obtenue en laissant les fleurs s’épanouir", mais cela ne se réalisera pas en forçant les choses. "Ce qu’il faut, c’est créer des attractivités, des choses qui font envie aux élèves et aux familles."

Le ministre veut aussi revoir "tous les dispositifs d’accompagnements personnalisés", résoudre "la question des remplacements qui est un sujet difficile" et poser "l’objectif des devoirs faits", un sujet qui touche, avec des différences notables tous les parents. Et il appelle à un dialogue fondé sur le respect : "Faites-moi remonter vos expertises et solutions, aidez-moi à vous aider." Les familles "doivent marcher la main dans la main avec l'école ; c'est d'une importance prouvée pour la réussite de tous les élèves". C'est pourquoi il recevra leurs représentants "très régulièrement". Chaque échelon du système scolaire "doit devenir un espace de dialogue social pour l’excellence et la nouvelle égalité".

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