Jean-Michel Blanquer : des inflexions sans rupture
Paru dans Scolaire le mercredi 17 mai 2017.
Lors de la passation de pouvoirs entre Najat Vallaud-Belkacem et Jean-Michel Blanquer, le nouveau ministre de l'Education nationale a évoqué les dispositifs mis en place par celle qui lui laissait la place, et sans désigner explicitement le "Plus de maîtres que de classes", il est vraisemblable que c'est d'abord à celui-là qu'il pensait. Pour lui, il faut "les évaluer", "ne pas les casser si ça va, sinon les arrêter". De même, il a salué "la bonne foi" de Najat Vallaud-Belkacem et il a conclu son propos en parlant de "ce que nous avons à continuer, à infléchir".
Il a insisté sur quelques mots, à commencer par République, allant jusqu'à comparer "chaque classe" à "une petite République". Sont venus ensuite le respect, dû par les élèves à leurs professeurs, mais aussi par les professeurs à leurs élèves, la confiance, qui doit également se trouver à tous les niveaux et qui doit être réciproque, l'excellence qu'il refuse d'associer à l'élitisme ou à l'exclusion, et à opposer à l'aide qui doit être apportée aux plus faibles, parlant de "ce qui élève tout le monde", le bonheur, et même "le cercle vertueux du bonheur" que génèrent le travail et la confiance...
Najat Vallaud-Belkacem a insisté sur la préscolarisation à deux ans, le plus de maîtres que de classes, les moyens donnés à l'éducation prioritaire, les AVS bientôt "cédéisés" et les animateurs périscolaires à qui elle "souhaite de conserver leur emploi", elle s'est adressée tout particulièrement aux nouveaux psychologues scolaires, soulignant que "c'est une expérience inouïe" que de créer un nouveau corps, et aux "professeurs de latin", une discipline que "nous avons voulu faire partager à davantage d'élèves".