Une publication pour "donner des clés de réflexion aux acteurs de l’éducation" (Géographie de l’école)
Paru dans Scolaire le jeudi 11 mai 2017.
"Une politique éducative ambitieuse doit toujours articuler une vision d’ensemble, nationale, à la prise en compte de la singularité des territoires", souligne Najat Vallaud-Belkacem en introduction à la douzième édition de "Géographie de l’école" qui vient d’être publiée par la direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance.
Issus des travaux de la DEPP, trente-neuf fiches thématiques et deux dossiers, cartes et analyses à l’appui, résument clairement les disparités territoriales et le lien flagrant entre la situation économique locale et les résultats scolaires. Evolution démographique, taux de scolarisation, focus sur le retard scolaire, l’orientation en fin de troisième, les poursuites d’études ou l’insertion professionnelle, l’objectif de cette publication est de "donner des clés de réflexion aux acteurs de l’éducation et de la formation ou de guider dans la réalisation de diagnostic territoriaux".
Plus de jeunes dans le Sud et l’Ouest
On apprend, par exemple que c’est dans le Tarn-et-Garonne que le nombre de jeunes de 0 à 17 ans a le plus augmenté au cours des dix dernières années (20%), devant la Vendée (15%), la Haute-Garonne et les Landes (13%). A contrario, cette population a stagné ou reculé dans la quasi-totalité des départements normands, du Nord et de l’Est. C’est en Haute-Marne que la baisse a été la plus forte (-11%).
Autre constat, en 2016, les départements les moins bien dotés en équipement informatique dans les écoles sont ceux des DOM puis ceux des grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Marseille et Toulouse qui disposent de moins de 10 ordinateurs pour 100 élèves. Et, à l’inverse, dans les départements ruraux comme les Landes, le Lot, la Lozère, les Hautes-Alpes, la Meuse et la Haute-Marne on compte 20 ordinateurs pour 100 élèves. Si cette disparité est la même en collège, les lycées sont globalement sont globalement mieux équipés dans l’ensemble des académies (44 ordinateurs pour 100 élèves).
Des disparités en constante évolution
Entre 2006 et 2015, le taux de passage en seconde générale et technologique a progressé d’au moins 6 points dans presque toutes académies à l’exception de la Guyane et de Clermont-Ferrand. Cette progression atteint même 10 points pour Amiens, Bordeaux, Dijon, Poitiers, la Guadeloupe et Versailles. Ainsi, Bordeaux, qui avait un profil plus orienté vers la voie professionnelle en 2006, rejoint le groupe à forte dominante en voie GT en 2015.
Les taux d’emploi en 2015 des jeunes sept mois après leur sortie de lycée professionnel varient, en France métropolitaine, de 26% dans l’académie de Nice à 56% à Nantes. Plus de la moitié des jeunes sortants de lycée sont en emploi dans les académies situées sur un axe allant de Rennes et Nantes à Lyon et Grenoble, en y ajoutant Strasbourg et Paris. L’insertion des jeunes ne dépendant pas seulement de leur formation mais aussi et surtout de la conjoncture économique locale.
Géographie de l’école, n°12, DEPP, téléchargeable sur education.gouv.fr