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Le "Bilan social" de l'Education nationale est publié

Paru dans Scolaire le lundi 17 avril 2017.

"En 2015-2016, 1 203 000 personnes sont rémunérées par le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche" dont près de 80 % d'enseignants" (393 073 pour le 1er degré, 499 391 pour le 2nd degré, 56 772 pour le supérieur), indique le "Bilan social 2015-2016" du ministère qui vient d'être publié et qui souligne que les effectifs ont diminué de 5,3 % depuis dix ans, "moins fortement pour les corps enseignants (- 3,6 %) que pour les non-enseignants (- 10,9 %)", mais pour ces derniers, il faut compter avec le transfert aux collectivités territoriales et le reclassement des agents de la filière laboratoire dans les corps des ITERF (ingénieurs, techniciens de recherche et de formation). La baisse est toutefois particulièrement sensible pour les personnels d’orientation (- 23,9 %). Voici les éléments saillants de ce bilan.

Pour l'enseignement scolaire, la DEPP (la direction statistique de l'Education nationale qui produit ce bilan) compte quelque 923 400 titulaires (ou sur échelle de titulaires pour les enseignants du privé) et quelque 150 000 "non-titulaires (ou sur échelle de non-titulaires)" dont près de 33 000 enseignants du 2nd degré public, 25 600 enseignants du secteur privé et quelque de 83 000 "personnels d’assistance éducative".

Les enseignants du secteur public sont plus jeunes que ceux du privé : 22,4 % ont moins de 35 ans contre 19,1 % dans le privé. A noter que cette proportion est à peine supérieure à 10 % pour les PLP (professeurs de lycée professionnel) du public.

Aux personnels enseignants s'ajoutent notamment 13 700 personnels de direction, 12 100 CPE (conseillers principaux d’éducation), 3 500 personnels d’inspection et 3 700 personnels d’orientation (3 700)

Au total, à la rentrée 2015, 30 410 agents sont en situation de handicap, soit un taux d’emploi de 3,14 %. En 2015, 192 enseignants handicapés ont été recrutés.

En 2014, en France métropolitaine, le salaire médian, est de 2 260 euros nets par mois. "Bien que les professeurs des écoles, les certifiés, les professeurs d’EPS (PEPS) ainsi que les professeurs de lycée professionnel (PLP) soient rémunérés sur la même grille indiciaire, 60 % des professeurs des écoles du secteur public perçoivent une rémunération inférieure à la médiane (81 % dans le privé sous contrat), ce qui n’est le cas que de 30 % des certifiés, 28 % des PEPS et 20 % des PLP du secteur public (respectivement 44 %, 48 % et 35 % dans le privé sous contrat)." En ce qui concerne ces derniers, ils relèvent "pour l’assurance vieillesse du régime général de la sécurité sociale et de régimes additionnels et complémentaires, aux cotisations plus élevées que celles auxquelles sont assujettis les fonctionnaires".

En 2016, quelque 16 500 enseignants (titulaires et stagiaires) du 1er degré désiraient sortir de leur département d’affectation. Près de la moitié d'entre eux "sont issus des départements des académies d’Île-de-France : "48,0 % dont 13,4 % en Seine- Saint-Denis". D'ailleurs, près de 20 % des enseignants de ce département souhaitent le quitter. Les départements les plus demandés sont la Gironde, la Loire-atlantique, Paris, l'Hérault et les Pyrénées-atlantiques. Au total, un peu moins de 4 000 enseignants, soit 24,0 % des demandeurs, ont pu changer de département.

La proportion des enseignants affectés en éducation prioritaire est de 21,7 % dans le premier degré et de 12,4 % dans le second degré. "La part des enseignants de moins de 30 ans, affectés dans un établissement relevant de l’éducation prioritaire, est supérieure à celle de l’ensemble des enseignants : 29 % dans le premier degré, 22 % dans le second degré (...) Les agents exerçant en éducation prioritaire, dans une école ou un collège publics, prennent proportionnellement plus de congés pour raison de santé : plus de 7 points d’écart dans le premier degré (60,7 % et 53,5 %) et plus de 3 points d’écart dans le second (54,6 % et 51,2 %)."

En 2014-2015, près de 950 000 congés ont été pris, "ce qui représente plus de 14,5 millions de jours d’arrêt pour les agents du MENESR relevant de la mission Enseignement scolaire". Neuf fois sur 10, il s'agit de "congés pour maladie ordinaire". Viennent ensuite les congés maternité/paternité, les congés longs et les congés de maladie professionnelle ou les accidents de travail. "Quel que soit l’âge, les enseignantes prennent plus fréquemment des congés pour raison de santé que les enseignants, en particulier pour maladie ordinaire (...)."

Le Bilan social est téléchargeable ici

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