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Le SGEN-CFDT veut "s'engager dans le dialogue" pour un nouveau statut des écoles primaires

Paru dans Scolaire le vendredi 31 mars 2017.

Pour le SGEN-CFDT, "qui travaille sur le sujet depuis près de vingt ans", "il faut donner un statut d'établissement" aux écoles primaires. Il l'a redit à la presse hier 30 mars. Le GDID (Groupement de défense des idées des directeurs) a rejoint l'organisation syndicale pour "dessiner les contours" de ce que pourraient être ces établissements publics d'enseignement. Ceux-ci devraient bénéficier d'une marge d'autonomie, mais "laissée à un collectif de travail structuré", précisent immédiatement Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat, Adrien Ettwiller, qui suit le dossier au SGEN, et Alain Rei (GDID). Le concept d'autonomie est en effet "galvaudé", "mis à toutes les sauces" et il ne s'agit pas pour eux du pouvoir d'un chef. Ils s'interrogent d'ailleurs, faut-il que ce soit un "chef d'établissement" ou un "directeur" ? Ils préféreraient conserver la dénomination actuelle, ne pas créer un corps spécifique et que celui-ci reste donc un professeur des écoles exerçant un emploi fonctionnel. 

Cet établissement devrait se voir transférer les budgets actuellement gérés par la commune et par la coopérative scolaire (ou la caisse des écoles), et une instance de type conseil d'administration, dans laquelle siégeraient l'inspecteur (qui conserverait le pilotage pédagogique territorial), des représentants des personnels, des élus de proximité (le maire ou son représentant), des parents, des associations qui interviennent dans les activités périscolaires.., déciderait de l'utlisation des moyens de l'école. 

Toutefois, les deux organisations sont bien conscientes qu' "il n'y a pas de solution miracle", que la question se pose très différemment dans les zones rurales et en ville, pour les grosses écoles et pour les petites, et parlent "d'expérimentations là où les équipes seraient volontaires". Elles savent en effet que de nombreux professeurs des écoles sont réticents à l'idée, même si, dès 2011, avec le SE-UNSA, la CGC et la CFTC, elles avaient adressé une lettre commune au ministère pour que s'ouvre "une concertation sur toutes les dimensions de la direction et du fonctionnement d’école".

Elles estiment toutefois que, sur le terrain, la situation évolue. Les enseignants sont conscients "de la nécessité d'une structuration" des organisations qu'ils mettent en place pour gérer "les dysfonctionnements" qui apparaissent "dans les espaces interstitiels", notamment entre les temps scolaires et périscolaires, et pour la gestion des 108h, les 3h/semaine (sur 36 semaines) libérées avec les samedis matins. Ces heures sont consacrées "à des activités pédagogiques complémentaires (...), aux travaux en équipes pédagogiques, aux relations avec les parents, à l'élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés (...), à des actions de formation continue (...) (à la ) participation aux conseils d'école obligatoires" (décret publié ce 31 mars, ici). Or "certains inspecteurs" exercent "un contrôle tatillon" sur l'effectivité de ces 108h, et leur organisation "peut être remise en cause à tout moment". C'est ce que pourrait éviter ce statut des écoles, les décisions qui les concernent ne seraient plus prises "en dehors de toute proximité avec leur lieu d'application".

Sur l'historique de ce statut, voir ToutEduc ici

 

 

 

(voir ToutEduc et les mesures annoncées par la ministre ici)

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