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Présidentielle 2017 : des précisions sur le programme de B. Hamon pour l'éducation

Paru dans Scolaire le vendredi 24 mars 2017.

"L'éducation est le domaine où la gauche a le mieux réussi", estime Yannick Trigance. Le député précisait, hier 23 mars, pour la presse certains points du programme de Benoît Hamon pour l'éducation. Il était accompagné de Charlotte Brun. Philippe Meirieu, troisième référent du candidat pour ces questions, étant à Lyon. LS'il est élu, B. Hamon entend "s'appuyer sur la loi de refondation", et poursuivre l'entreprise de redressement entamée il y a 5 ans. C'est qu' "il faut 10 ans" pour reconstruire "ce qui a été détruit par la droite". Il estime à près de 3 Mds€ le coût annuel de la politique qu'il envisage, mais uniquement pour la 5ème année de mandat, puisque, pour partie, les mesures qu'il envisage entrent progressivement en action.

L'obligation scolaire à 3 ans permettra de scolariser les 5 à 7 % d'enfants qui ne le sont pas à cet âge, et de "s'attaquer à la racine des inégalités". S'agissant du coût de cette mesure qui autoriserait l'enseignement privé à demander que passent sous contrat ses moyennes et petites sections (beaucoup des grandes sections le sont déjà, ndlr), ses conseillers évoquent une discussion avec l'enseignement privé, sans doute dans le même cadre que celle sur la participation de ses établissements à une amélioration de la mixité sociale. Ils considèrent donc qu'il n'est pas possible d'évoquer a priori un coût induit de cette mesure. De premiers contacts avec les instances de l'enseignement catholique sur la carte scolaire, notamment l'APEL (les parents d'élèves), les ont "agréablement surpris".

En ce qui concerne le service public de soutien scolaire, Yannick Trigance et Charlotte Brun ont affirmé qu'il ne s'agissait en aucune manière d' "externaliser la difficulté scolaire", et donc de voir l'enseignant traiter ce qu'il n'a pu faire en classe. Ce soutien n'aurait pas lieu au cycle 2 (CP-CE), au CM, il serait limité à "1/4h - 20 minutes), au collège, il serait inclus dans l'emploi du temps de l'élève (aussi bien le lundi entre 9 et 10 qu'en fin de journée), ce qui peut permettre de garantir aux parents des horaires réguliers, l'enfant sortant chaque soir à la même heure. Et cette disposition doit contribuer à "faire évoluer" le travail donné "à la maison". Elle ne remet pas en cause le soutien apporté par l'AFEV et les associations d'éducation populaire.

Parmi les chantiers du quinquennat, "un nouveau lycée à imaginer", mais en prenant "le temps du dialogue" et d'un diagnostic partagé. A priori, le candidat est favorable au lycée polyvalent, et, s'agissant du "bac pro", il ne pense pas qu'il faille systématiquement revenir au bac en 4 ans, "certains élèves y arrivent très bien en 3 ans, mais d'autres ont besoin d'une année supplémentaire, surtout avant d'envisager une poursuite d'études en BTS.

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