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Présidentielle 2017 : la FSU entend lutter contre les clichés sur les fonctionnaires

Paru dans Scolaire le mardi 21 mars 2017.

La FSU n'est évidemment pas hostile à la proposition de plusieurs candidats à l'élection présidentielle de continuer d'investir dans le premier degré. Elle ajoute que, pour ce qui est du système scolaire, "des mesures positives ont été prises", mais restent "inabouties", qu'il s'agisse des créations de postes, de l'éducation prioritaire ou du rétablissement de la formation initiale. Il faudra aussi investir dans le second degré, prévient Bernadette Groison. La secrétaire générale de la FSU présentait, hier 20 mars, le courrier que la fédération adresse à tous les candidats (hors Front national). Elle s'affirme comme "la deuxième organisation représentative de la fonction publique" et elle les interpelle sur l'ensemble des questions qui intéressent la fonction publique d'Etat et la territoriale.

S'agissant de l'Education nationale, la fédération considère qu' "il faudra revenir" sur "des questions qui ne sont pas réglées" et des réformes "contestées", rythmes scolaires et collège, sans revenir pour autant à la situation antérieure. "Nous ne sommes pas pour le statu quo", précise à ToutEduc Bernadette Groison. De plus, "des chantiers sont à poursuivre", qu'il s'agisse de la réforme du lycée, de l'enseignement professionnel, de la formation des personnels. Et surtout, la FSU milite pour l'extension à 18 ans de la scolarité obligatoire, ce qui "laisserait plus de temps aux apprentissages et à l'orientation", mais il faudrait la décliner "dans un schéma de scolarité différent de celui d'aujourd'hui", il ne s'agit pas de maintenir tous les jeunes dans des conditions identiques d'enseignement.

Un seul ministère pour l'enseignement et la formation

Elle milite aussi pour "une véritable formation universitaire et professionnelle des enseignants, des pré-recrutements, un tiers temps maximum pour les stagiaires" et elle estime que "tous les secteurs d'enseignement (enseignement agricole et maritime compris) doivent dépendre d'un même ministère en charge de l'éducation et de la formation". Elle entend battre en brèche les idées reçues sur l'apprentissage, qui "reste un système discriminatoire", où les ruptures de contrat "sont importantes", jusqu'à 40 % dans certaines spécialités, et où les taux d'accès aux diplômes sont "nettement moins bons qu'en formation sous statut scolaire". S'agissant de la place des usagers, la fédération considère qu'il faut les "associer davantage" aux prises de décision, et elle donne l'exemple de l'Education nationale, des conseils d'école et des conseils d'administration des collèges et lycées.

La FSU conteste par ailleurs dans son document les clichés qui circulent sur les fonctionnaires, ils sont plus nombreux que dans le privé à travailler le dimanche ou de nuit, et s'ils font parfois moins que 35 h, c'est pour compenser, d'autant que "la fonction publique territoriale a le triste record du salaire moyen le plus faible en France, en deçà même de celui du secteur privé". La fédération rappelle par ailleurs qu'elle a signé le protocole sur le PPCR( (parcours professionnels, carrières et rémunérations), mais qu'elle considère que les mesures prises dans ce cadre "ne sauraient être qu'une première étape".

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