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Fusillade de Grasse : les mesures contraignantes prises après les attentats ont permis d'éviter le pire (N. V-B)

Paru dans Scolaire le vendredi 17 mars 2017.

"Les mesures que nous avons prises [au lendemain des attentats, ndlr] ont pu paraître lourdes et contraignantes, elles ont évité le pire." Alors que la ministre de l'Education nationale participait, ce 17 mars, au lancement de la "semaine de la presse et des médias à l’école", elle a été interrogée sur la fusillade qui a eu lieu hier au lycée Alexis de Tocqueville à Grasse et elle a évoqué "la fluidité impressionnante avec laquelle l'information avait circulé". Les secours sont arrivés en 5 minutes, "chacun savait quel était son rôle", les élèves étaient confinés dans les classes, cachés sous les tables, les portes bloquées, "on a su quoi faire pour prévenir les parents", éviter rumeurs et panique. En ce qui concerne la formation des personnels, elle est en cours, le proviseur de cet établissement n'en avait pas encore bénéficié, mais le matin même, une formation aux premiers secours avait été dispensée par le personnel infirmier de l'établissement.

Certes, on peut "renforcer encore" la sécurité, et Najat Vallaud-Belkacem rappelle qu'elle a annoncé qu'elle reprenait un certain nombre des préconisations du rapport qui vient de lui être remis (voir ToutEduc ici), mais elle demande qu'on évite "les solutions simplistes". L'utilisation de portiques pour un si grand nombre d'élèves qui entrent souvent au moins deux fois par jour, prendrait des heures et créerait devant l'établissement un attroupement qui constituerait une cible.

Elle dit en revanche avoir été très sensible au "sentiment paradoxal" des enseignants qu'elle a rencontrés sur place. "Il ne faut pas sous estimer le choc qu'ils ont vécu, beaucoup ont vu leur dernière heure arriver, et en même temps, d'autres estimaient que leur rôle était d'être là, d'accueillir leurs élèves pour qu'ils puissent en parler, et qu'ils ne restent pas en dehors de l'établissement trop longtemps." C'est pourquoi elle a décidé de banaliser la journée d'aujourd'hui, il n'y a pas cours, mais les élèves et les enseignants qui le souhaitent viennent évoquer ce qu'ils ont vécu.

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