Les indicateurs de performance des lycées disponibles le 22 mars
Paru dans Scolaire le mercredi 15 mars 2017.
C'est mercredi prochain, 22 mars, que seront publiés, comme chaque année, les "indicateurs de résultats des lycées". Et comme chaque année, la directrice de la DEPP (le service statistique de l'Education nationale) rappelle qu'il ne s'agit pas d'un palmarès, mais d'indicateurs qui permettent de mesurer ce que chaque établissement apporte à ses élèves. Au vu des résultats antérieurs des élèves, de leur origine sociale, des caractéristiques du lycée, celui-ci s'attache-t-il à les faire passer dans la classe supérieure et à les garder lorsqu'ils échouent ? est-il au contraire sélectif ? a-t-il de meilleurs résultats au bac ? Quels sont ceux qui gardent leurs élèves et qui, en même temps, les font le mieux réussir ?
Fabienne Rosenwald met en avant les limites de l'exercice. D'une part, si tous les établissements scolaires amenaient tous leurs élèves au baccalauréat sans en perdre en chemin, ils auraient tous la même plus-value qui serait donc égale à zéro. D'autre part, le mode de calcul de la Depp ne tient pas compte d'indices qui ne peuvent être perçus que sur place. Par exemple, un établissement qui a des effectifs très faibles a plus de chances de se retrouver dans les extrêmes qu'un lycée plus important, où l'effet de masse lisse les résultats. C'est pourquoi 90 % des LEGT ont entre -5 et +5 points de valeur ajoutée, tandis que les trois quarts des lycées professionnels sont entre -10 et + 10, et on peut supposer que ceux qui sont aux extrêmes de la courbe de Gauss sont de petits établissements. De même un lycée qui offre peu de choix en termes d'options est moins attractif, et a donc moins d'atouts.
La lutte contre le décrochage
Ces indices de plus value sont donc des "outils de pilotage", à charge pour l'administration académique d'aller voir de plus près si l'établissement dysfonctionne ou s'il a au contraire de bonnes pratiques qui pourraient être partagées. Ils constituent aussi "des éléments de réflexion" pour les enseignants et "des éléments d'appréciation pour les parents".
A noter que le "taux d'accès au baccalauréat", c'est à dire le taux de réussite à l'examen des élèves, quel que soit le nombre d'années qu'ils y ont mis,a augmenté de près d'un point (95 à 96 %) dans les lycées d'enseignement général et technologique et de 2 points dans les lycées professionnels. "En 2015, un LEGT sur deux accueillait au moins la moitié de ses élèves ayant échoué au baccalauréat, en 2016, deux LEGT sur trois sont dans ce cas. En 2015, un LP sur sept accueillait au moins un tiers de ses élèves ayant échoué au baccalauréat, en 2016, un LP sur quatre est dans ce cas." Le droit au redoublement dans l'établissement après un premier échec a donc des effets positifs sur le décrochage.
La méthodologie de la Depp ici