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Encadrement supérieur dans l'Education nationale : le plafond de verre existe aussi (rapport)

Paru dans Scolaire le mardi 14 mars 2017.

On ne compte que 29 femmes parmi les 106 directeurs académiques des services de l'éducation nationale. C'est l'une des données de la mission d'inspection générale (IGEN - IGAENR) dont le rapport sur "la féminisation de l'encadrement supérieur" de l'Education nationale est publié sur le site du ministère. Les auteurs souhaitent qu'une charte définisse "les grands principes d’une organisation des activités et des temps de travail de l’encadrement qui permettent un meilleur équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle". Cette charte et ses déclinaisons académiques prévoiraient notamment qu'aucune réunion ne débute après 18 heures ou ne s’achève après 19 heures. Elle prévoirait également une "limitation des connexions hors du temps de travail".

Les deux inspections constatent en effet que si ce ministère atteindra difficilement en 2017 l'objectif fixé à la Fonction publique, "au moins 40 % de personnes de chaque sexe lors des primo-nominations dans les emplois supérieurs et dirigeants", "ses performances sont surtout dues aux nominations dans les emplois du groupe 1 (recteurs - rectrices, directeurs - directrices) qui sont à présent occupés par des femmes à plus de 50 %", tandis que le nombre des primo-nominations féminines dans les emplois des groupes 2 et 3 "reste faible, de 24 % à 30 %" alors que le ministère "est très féminisé (68 %) et que les personnels viviers susceptibles d’accéder à des fonctions d’encadrement supérieur sont presque paritaires, avec un taux de féminisation s’échelonnant de 42 % pour les inspecteurs d’académie - inspecteurs pédagogiques régionaux [IA-IPR] à 48 % pour les personnels de direction et les administrateurs de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche. La question est donc non pas celle de l’existence de viviers, mais celle de leur mobilisation."

L'un des principaux freins identifié est en effet l'obligation de mobilité, y compris "lorsqu’aucune disposition règlementaire ou aucune contrainte liée à cet emploi ou à son exercice ne le prévoit". Dans le cas contraire, "l’organisation des mouvements devra favoriser l’affectation la plus proche de leurs voeux et prendre en compte les délais raisonnables de prévenance et le calendrier scolaire". Mais les inspecteurs suggèrent aussi que "des actions de conseil, de formation et de coaching" permettent de "préparer et accompagner les parcours professionnels des femmes et leur accès à l’encadrement supérieur".

Le rapport "La féminisation de l'encadrement supérieur" est téléchargeable ici

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