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Risque d'attentats, amiante, sécurité des élèves, accessibilité : les constats de l'ONS

Paru dans Scolaire le mardi 07 mars 2017.

Les exercices destinés à préparer les élèves à l'intrusion de terroristes se sont dans l'ensemble bien passés, mais les mesures prises pour permettre aux mineurs de réaliser des travaux dangereux ne sont bien respectées... Ce sont deux des enseignements du rapport 2016 de l'ONS (Observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement), téléchargeable ici

ACCESSIBILITE. Près de 60% des collèges "sont accessibles aux élèves et aux personnels en situation de handicap", et parmi les collèges construits après 2008, "15% ne sont pas accessibles", ce qui est le cas de 45 % de ceux qui ont été construits avant 2008. Le rapport note aussi "un certain nombre de difficultés aussi bien dans la connaissance du handicap à proprement parler et de ses besoins particuliers en termes d’accessibilité, que dans les obligations règlementaires" et il dénonce "un manque de sensibilisation du personnel enseignant qui, par exemple dans le cas de salles de cours non accessibles situées à l’étage, hésite à se déplacer dans une salle accessible au rez-de-chaussée".

INCENDIE. L'ONS conclut à "une connaissance insuffisante des obligations relatives à la prise en charge des personnes en situation de handicap" en cas d'incendie. "Beaucoup de réponses des établissements ont aussi fait apparaitre des choix techniques et organisationnels peu judicieux, voire préoccupants (...) Par ailleurs, il semble urgent, vu les divergences d’interprétation selon les lieux et les services concernés, d’engager une réflexion au niveau national pour expliciter les textes pour le bon usage des établissements d’enseignement (...)".

SECURITE DES ELEVES. L’Observatoire estime que son enquête "auprès des établissements de la filière BTP" fait apparaître "des difficultés relatives aux travaux dangereux pour les mineurs" : Pour 20 % des élèves "l’avis médical d’aptitude n’a pas été délivré au cours du premier trimestre de l’année scolaire interdisant l’exécution d’un travail dangereux dans le cadre de la formation qualifiante" et  "20 % des établissements interrogés n’évaluent pas les élèves avant leur affectation aux travaux règlementés (...)". De plus, "la nouvelle règlementation mise en place est souvent perçue comme trop contraignante par les entreprises accueillant les élèves stagiaires et les apprentis."

ATTENTATS. "Presque la moitié des réponses envoyées à l’Observatoire mentionne des points positifs relevés lors de la réalisation des exercices PPMS attentat-intrusion, concernant souvent la bonne conduite des enfants : 'réalisé avec beaucoup de sérieux, […] s’est très bien déroulé', 'les enfants ont été remarquables, dans un silence absolu et bien cachés. Ils ont été félicités', 'très bon respect des consignes'. Un tiers des répondants demande des conseils ou expose des besoins : 'Comment donner l’alerte ?', 'où fuir ?', 'si une attaque se déroule pendant la récréation, quelles consignes doit-on donner aux élèves ?' (...) Les deux tiers des réponses font état des difficultés rencontrées lors de la mise en oeuvre des exercices PPMS attentat-intrusion, concernant le plus souvent l’alerte : 'nous ne possédons pas d’alarme différente' (...)."

L'académie de Rouen a organisé une journée de mise en oeuvre des PPMS (plans particuliers de mise en sécurité) dans les écoles, collèges et lycées avec pour scénario "Un groupe armé mobile est signalé dans la commune. Les terroristes sont susceptibles de s’introduire dans les établissements d’enseignement pour perpétrer des tueries de masse ou des prises d’otages…" Le taux de participation a été de 95 % et l'exercice "a été bien perçu par les équipes éducatives".

AMIANTE. C'est dans le 1er degré public que la situation "est la plus problématique" puisque "l'enquête révèle une méconnaissance inquiétante des acteurs sur leurs devoirs et responsabilités", surtout dans les petites collectivités, où le maire ne dispose pas des moyens nécessaires pour y faire face. L'ONS rappelle que "l’IEN de circonscription est en devoir d’exiger que le propriétaire des locaux - le plus souvent la commune - transmette le dossier technique amiante au directeur de chaque école. Dans le second degré, cette obligation incombe au chef d’établissement, chef de service."

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