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38 % des 3èmes et des lycéens GT envisagent une carrière scientifique ou technique (IFOP pour "Course en cours")

Paru dans Scolaire, Orientation le lundi 30 janvier 2017.

Près de huit jeunes sur dix "ont une idée de la filière dans laquelle ils souhaitent s'engager", et parmi ceux-ci, 28 % envisagent de faire des études scientifiques (33 % pour les garçons, 24% pour les filles), 15 % songent à une filière technique ou technologique (26 % pour les garçons, 5 % pour les filles). C'est l'un des enseignements d'un sondage de l'IFOP auprès de 1 000 élèves de 3ème et des classes de seconde, première et terminale des lycées d'enseignement général et technologique, dont 38 % envisagent donc des études et une carrière scientifique ou technique

L'enquête, publiée ce 30 janvier, montre aussi que, toujours parmi ceux qui ont une idée de ce qu'ils veulent faire plus tard, 13% répondent "droit, économie, gestion" (14 % des filles), 10 % "Santé" (13 % des filles) ou "lettres, langues, arts" (16 % de filles), 8 % "Sciences humaines et sociales" (12 % de filles), 4 % "commerce et vente" (sans déséquilibre de genre), les autres, 12 % pensant filières et métiers du sport, de l'agriculture, de la restauration, de l'esthétique, coiffure, communication. 

Elle a été commanditée par "Course en cours", "un dispositif pédagogique original centré autour des sciences et de la technologie", et financé par la taxe d'apprentissage. Il s'agit d'un concours de réalisation de mini voitures de courses électriques. Lancé après les violences de 2005, sur un modèle venu d'Australie, cette initiative portée par Dassault système et Renault répondait d'abord au souci de promouvoir l'égalité des chances. Elle entend aujourd'hui lutter aussi contre l'image jugée peu attractive de l'industrie et favoriser les vocations scientifiques et techniques, notamment chez les jeunes filles.  

Anticiper les besoins en ingénieur.e.s

Comme l'explique Xavier Fouger (Dassault système), le concours permet une visualisation des applications des enseignements théoriques, de les contextualiser, d'avoir une image des métiers, mais aussi des parcours qui y conduisent puisque les élèves bénéficient du tutorat d'étudiants, souvent des élèves d'IUT. Il permet aussi de mobiliser plusieurs disciplines, le français pour écrire à un sponsor, l'anglais pour soutenir le projet devant un jury, les arts plastiques pour la réalisation du stand, et, évidemment, les matières scientifiques. Au total, quelque 7 000 collégiens et lycéens de 240 établissements sont mobilisés pour la 11eme édition. L'an dernier, c'est un collège REP+ qui a remporté le trophée. Reste à savoir si ces travaux permettent aussi des "apprentissages furtifs", et Xavier Fouger lance un appel aux chercheurs, qu'ils viennent étudier quels sont les acquis, y compris dans la lutte contre les stéréotypes ; avant 10 ans, les enfants "savent" quels sont les métiers pour les filles et les métiers pour les garçons. 

Il ajoute que quelque 38 000 ingénieurs sont sortis des écoles en France en 2015, dont 20 % de femmes, ce qui correspond "à peu près" aux besoins des entreprises, mais le déficit d'ingénieurs est très important en Allemagne, pour des raisons démographiques. De plus, les entreprises vont devoir faire face à "une vague de modernisation" qui nécessitera des "compétences plus pointues, plus techniques", ce qu'il faut anticiper. 

Des enseignements scientifiques "pas assez concrets"

L'enquête de l'IFOP montre que les jeunes sont plutôt optimistes, du moins les deux tiers d'entre eux, mais que bien peu (5%) se déclarent "très optimistes", et qu'ils ont des difficultés à se projeter dans un avenir plus lointain puisque seuls 55 % pensent pouvoir exercer "un métier qui les intéresse". Plus de la moitié d'entre eux (56%) se disent "bien informés" en matière d'orientation mais ils ont besoin d'un interlocuteur qui fasse foi, dans leur entourage familial, ou un conseiler d'orientation, un enseignant, une instance officielle comme l'Onisep... 

Les trois quarts des élèves interrogés (plus souvent les garçons que les filles estiment réussir dans les matières scientifiques et techniques, et celles-ci ont une image prestigieuse, positive, même si elles sont "plus compliquées", et surtout si, pour 63 % d'entre eux, leurs enseignements ne sont "pas assez concrets", ils voudraient aller sur terrain, voir à quoi ça sert... Comme le rappelle une intervenante, le public voit travailler des enseignants, des médecins, des jardiniers... mais quand pénètre-t-on dans une usine ?

Le site de Cours en cours ici

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