Des horaires trop matinaux nuisent aux adolescents (étude canadienne)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 26 janvier 2017.
Si les cours commençaient plus tard, les adolescents dormiraient peut-être mieux et leurs chances de réussite seraient meilleures : c’est le constat de chercheurs de l’université McGill dans une étude publiée par le Journal of Sleep Research, rapportée par le site de l’université le 23 janvier.
"La puberté retarde de deux ou trois heures l’horloge biologique. Pour un jeune du secondaire, il est biologiquement très difficile de s’endormir avant 23 h et de s’extirper du lit avant 8 h. L’adolescent lutte contre son rythme biologique naturel pour arriver à l’école à temps", précise Geneviève Gariépy, auteure principale de l’étude et postdoctorante à l’Institut des politiques sociales et de la santé de l’université McGill.
Adopter des horaires moins matinaux
L’étude a analysé les données portant sur 30 000 élèves de 362 établissements scolaires canadiens, dans le cadre d’une enquête réalisée tous les quatre ans dans plus de 40 pays, en lien avec l’Organisation mondiale de la Santé. Au Canada, les cours commencent généralement entre 8 h et 9 h 30. "Nous avons observé une forte association entre un horaire moins matinal et un sommeil réparateur chez les adolescents ", souligne Frank Elgar, coauteur de l’étude.
D’autres études ont déjà montré que les adolescents en manque de sommeil obtiennent de moins bonnes notes, éprouvent plus de problèmes de santé et sont davantage sujets à la dépression, à l’anxiété et aux troubles du comportement. Les chercheurs plaident donc pour l’adoption d’horaires moins matinaux au Canada.
Le compte rendu de l’université McGill est consultable ici
Diane Galbaud