Scolaire » Actualité

Soignants - Enseignants : une nécessaire collaboration pour la scolarité de l'enfant en soin (journée de l'AFPSSU)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le dimanche 22 janvier 2017.

Les enseignants parlent de "décrochage", les soignants de "phobie" ou de "refus scolaire anxieux", les premiers veulent que le jeune "ait un diplôme", les seconds qu' "il n'ait pas de symptômes" : la journée sur "l'élève en soin et sa scolarité" a mis en évidence que devaient travailler ensemble "deux univers assez différents", comme l'ont souligné Fabrice Monneyron (pédopsychiatre) et Sophie Martin (professeure) qui sont intervenus à deux et se sont renvoyé la balle comme ils le font à la clinique Georges Heuyer (Paris). Laetitia De Guerre, qui représentait "L'école à l'hôpital", ajoute que le maintien de l'enfant malade dans une logique scolaire est une nécessité, "il a besoin de rester élève, pour lui, c'est rester dans la vie". Mais l'Education nationale n'est présente que "dans les grands hôpitaux pédiatriques", d'où le recours aux associations et au bénévolat.

Pascale Haag, chargée de mission pour la vie étudiante à l'EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), qui a fait la synthèse de la journée, dit aussi "à quel point il est parfois difficile au grand public comme aux enseignants d'entendre le besoin de soins", et qu'il y a "un vrai travail d'éducation à faire" pour que chacun comprenne que pour un enfant autiste, par exemple, tout ce qui est imprévu est déstabilisant, et qu'il faut baliser sa journée, expliciter, mettre des mots sur tous les temps de la classe. En même temps, tous les enfants "neuro-typiques" (un terme qui évite de parler de "normalité", ndlr) bénéficient de la présence d'enfants "extraordinaires", ils seront plus tard des adultes plus accueillants.

Les enfants acteurs de leur parcours

Elle estime que si cette journée a été l'occasion de parler des soignants, des enseignants, des bénévoles et des associations, mais peut-être pas suffisamment de la place donnée à la parole des familles, elles devraient être accueillies comme des éducateurs, au même titre que les autres intervenants, et même comme des "experts de leurs enfants". Quant aux enfants, ils sont surtout considérés sous l'angle de leur vulnérabilité, et on évoque rarement le rôle qu'ils peuvent jouer comme "acteurs de leur propre parcours". Elle coordonne d'ailleurs le projet de création d’une labschool (ici) à Paris. Celle-ci devrait ouvrir à la prochaine rentrée avec une cinquantaine d'enfants et être associée au Liberté Living Lab, un espace d’hybridadtion sociale qui réunit des start-up, des artistes et des chercheurs. Cette école expérimentale, qui mettra en relation pratiques pédagogiques et recherches. Par ailleurs, la plate-forme AERE  "vise à développer la collaboration entre acteurs éducatifs et laboratoires de recherches" (ici).

La journée était organisée par l'AFPSSU (Association française de promotion de la santé dans l'environnement scolaire et universitaire), ici

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →