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Le Cese a voté à l’unanimité l'avis sur "la place des jeunes ruraux dans les territoires ruraux"

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Culture, Orientation le jeudi 12 janvier 2017.

"Rendre obligatoire une compétence jeunesse territorialisée" au niveau des communautés de communes dans le cadre d’un "Projet Jeunesse de territoire" construit sur le modèle des PEDT (projets éducatifs de territoire), c'est l'une des recommandations du CESE (Conseil économique social et environnemental) dans l’avis qu'il a adopté à l'unanimité hier 11 janvier sur "la place des jeunes ruraux dans les territoires ruraux". La 3ème assemblée s'inquiète aussi de la possibilité de disposer de statistiques permettant d'apprécier la situation de ces jeunes.

Certaines indications permettent néanmoins de poser la question de la mobilité. Près de la moitié (45 %) des jeunes en milieu rural qui ont un CAP et un permis de conduire ont un emploi, contre 19 % de ceux qui n'ont pas le permis de conduire, une difficulté qui affecte plus encore les filles "car l’autostop, pour nous c’est pas possible", disent-elles. Le financement de l’apprentissage de la conduite par les Projets d’avenir est nécessaire, mais comme l’assure un des deux co-rapporteurs Bertrand Coly  (groupe des organisations étudiantes et de jeunesse), "la question de leur pérennité est posée".

Donner la parole aux jeunes

Le rapport pose aussi des associations sportives qui sont plus actives en milieu rural qu’en milieu urbain: 53 % des jeunes hommes ruraux pratiquent un sport contre 30 % des urbains, pour les jeunes femmes la proportion est de 45 % contre 23 %, alors que les équipements sont moins développés. C’est cette zone grise statistique en matière de pratique sportive que les rapporteurs souhaiteraient mieux cerner pour mieux les piloter en donnant la parole à ces jeunes, en les faisant se rencontrer et parler. De même en matière d'orientation, de petite enfance, de santé, de logement, l’offre de services de proximité est souvent insuffisante ou mal adaptée aux souhaits des jeunes des zones rurales. Pierrick Monnet, vice président du MJRC (mouvement des jeunes ruraux catholiques) interrogé par Touteduc, confirme lui aussi l’importance à ses yeux de l’animation, y compris dans le secteur économique. Il pense par exemple aux petites exploitations et aux filières courtes, un secteur assez peu formel dans lequel s'engagent beaucoup de jeunes; cela suppose un travail de mise en relation, "la politique des équipements" étant devenue comparativement moins prioritaire voire "terminée".

Le CESE recommande de créer des lieux ad hoc pour que s'expriment les demandes, des "campus ruraux" qui seraient également chargés de l’accompagnement des jeunes dans leurs projets, comme cela se faite déjà dans le cadre de la politique de la Ville. Il propose de même la mise en place d’un "Pacte Jeunes Ruraux.ales" dans le cadre des comités interministériels aux ruralités. En matière éducative, il demande de "renforcer la diversité des filières de formation dans le secondaire en favorisant les structures polyvalentes et en développant les synergies entre les établissements 'Education nationale' et ceux quirelèvent du ministère de l’agriculture".

Le site du CESE ici

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