Scolaire » Recherches et publications

"Rétroaction" : "l’une des stratégies d’enseignement les plus efficaces" (Dossier - Québec)

Paru dans Scolaire le mardi 20 décembre 2016.

La "rétroaction", c’est le thème du dernier dossier thématique du Réseau d’information pour la réussite éducative (Rire - Québec) publié le 19 décembre, qui la présente "comme l’une des stratégies d’enseignement les plus efficaces pour favoriser la réussite des élèves". Qu’est-ce que la rétroaction ? Elle peut se produire de l’enseignant à l’élève, de manière formelle (commentaires à la suite d’une évaluation) ou informelle (propos du professeur pour guider les élèves). C’est un moyen de livrer des pistes pour renforcer les compétences et de souligner les réussites des élèves, dans un langage accessible et respectueux, sans jugement.

La rétroaction peut aussi venir des élèves. Dans ce cas, l’enseignant met en place des stratégies et des outils (cartes oui/non, manettes interactives, tableaux blancs, etc.) ou des gestes (pouce en l’air ou pouce baissé) pour vérifier que sa classe a bien compris ce qu’il a expliqué.

Différents types de rétroaction

Le dossier propose plusieurs articles qui se fondent sur différentes recherches, offrant des pistes concrètes et des apports théoriques. Via la "rétroaction de base", le professeur indique à l’élève si sa réponse est correcte (et lui donne la bonne réponse). Il peut lui fournir un exemple à suivre ainsi qu’une situation dans laquelle il peut s’exercer.

Avec la "rétroaction instructive" (instructionnal feedback), il lui précise quel élément il a besoin de travailler pour améliorer sa performance. Il s’agit aussi de lui procurer une stratégie, par exemple estimer le résultat d’un problème ou d’un calcul avant de l’effectuer. Enfin, la "rétroaction d’entrainement" (coaching feedback) l’incite à réfléchir lui-même à la manière d’améliorer sa performance. L’enseignant le questionne, sans lui montrer explicitement comment procéder. Cette méthode est utilisée auprès d’élèves qui possèdent déjà une bonne connaissance du sujet étudié.

L’importance de l’erreur

Dans ce contexte, le Réseau d’information pour la réussite éducative souligne aussi qu’il est important de "faire comprendre aux élèves que l’erreur n’est pas quelque chose qu’il faut éviter à tout prix, puisqu’elle fait normalement et essentiellement partie du processus d’apprentissage". Lucie Barriault, chargée de projets au Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ), affirme sur ce point : "La rétroaction est même plus efficace lorsque les élèves commettent des erreurs et qu’ils sont ouverts à apprendre de ces erreurs."

Le dossier présente aussi des exemples de méthodes originales, comme le modèle "multitype" qui permet de corriger les productions écrites des élèves en stimulant chez eux un travail de réécriture. La correction des textes se fait via une tablette en utilisant les logiciels qui permettent non seulement d’annoter les copies, mais d’ajouter des symboles, des commentaires écrits ou sonores, des capsules vidéo et des hyperliens.

Le dossier du Réseau d’information pour la réussite est consultable ici

Diane Galbaud

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →