Villes éducatrices : des idées à trouver au-delà des frontières (M. Sawicki)
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 12 décembre 2016.
Le RFVE s'était donné rendez-vous à Metz la semaine dernière, et les "villes éducatrices" se sont demandé quels bénéfices la mixité, mixité filles-garçons, mixité sociale, culturelle, urbaine, pouvait apporter aux systèmes éducatifs comme aux villes et elles ont étendu leur réflexion aux villes européennes, notamment belges, allemandes, luxembourgeoises, du fait de la proximité géographique avec la ville qui accueillait le réseau, mais aussi Genève qui a manifesté son intérêt. Près de 150 personnes étaient présentes.
Marc Sawicki (président du RFVE, adjoint au maire de Brest) : Nous avons eu deux conférences, de Choukri Ben Ayed (université de Limoges et de Nathalie Mons (Cnesco) qui ont stimulé nos neurones (sourire), mais qui surtout nous invitaient à une réflexion par leurs recherches et études sur ce sujet. Les villes européennes invitées nous ont également fait part de leurs actions sur le domaine de la mixité. Nous avons découvert des actions très originales et innovantes. Nous avons proposé la création d'un groupe de travail avec Genève, Luxembourg et des villes allemandes et belges.
Nous partageons la conviction que les élèves les plus défavorisés sont ceux qui souffrent le plus de la ségrégation scolaire et qu'il est possible d’améliorer la performance globale du système d’éducation.
ToutEduc : La petite enfance était aussi un des thèmes de cette année. Comment comptez-vous améliorer son accueil, notamment pour les 2 ans en maternelle ?
Marc Sawicki :Notre réseau a toujours défendu la possibilité de rentrer à l’école à 2 ans. Cette année a d’ailleurs été très importante avec une campagne de communication du ministère de l’éducation nationale et de la CNAF sur le sujet. Il existe de très fortes disparités territoriales entre par exemple des villes de Bretagne dont plus de 30% des 2 ans sont à l’école et l’Est de la France dont certaines villes ne dépassent pas 1 à 2%.
ToutEduc : La ministre devait venir, elle a finalement envoyé un message vidéo. Au-delà du soutien, que vous a-t-elle dit ?
Marc Sawicki : Hasard du calendrier, elle a justifié son absence par son travail également sur la mixité à l’école. Elle a réafirmé son soutien à notre réseau et nous a invités à la rencontrer très prochainement afin d’échanger sur tous les sujets communs au réseau et au ministère. Un groupe d’élus la rencontrera le 20 décembre prochain.
ToutEduc : Ces trois journées (du 30 novembre au 2 décembre) étaient aussi une occasion de rencontres entre élus ?
Marc Sawicki : Evidemment, il est important que nous échangions au hasard des rencontres. Tout un travail se fait de façon parfaitement informelle. Mais cette année, du fait des restrictions de crédits, beaucoup d'élus n'ont pu faire le voyage. Quand leurs budgets leur permettaient de faire quatre ou cinq déplacements dans l'année, ils ne peuvent plus qu'en faire deux... Il y a toujours eu des limitations, mais là, c'était comme jamais.
ToutEduc : Ces rencontres étaient aussi l'occasion d'une assemblée générale de votre mouvement...
Marc Sawicki : Nous organisons deux assemblée générales par an : Une ordinaire en même temps que les rencontres des PEL (projets éducatifs locaux) de Brest ou des rencontres de l’éducation à Rennes et une en fin d’année qui change de ville tous les ans et qui au-delà des sujets inhérents à toute association associe un sujet politique : cette année, les mixités à Metz. L’occasion au delà de nos travaux de découvrir une ville magnifique.
aien