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Lycéens fumeurs : les syndicats UNSA des commissaires de police et des proviseurs suggèrent de les garder dans les murs

Paru dans Scolaire le mardi 13 septembre 2016.

"Pour la durée de l’état d’urgence et pour éviter les attroupements devant les établissements, des zones spécifiques peuvent être aménagées dans les espaces de plein air au sein des lycées en dérogation à l’alinéa 3 de l’article R. 3511-1 du Code de santé publique." C'est le texte de la proposition de loi dont le SNPDEN et le SCPN suggèrent, ce 13 septembre, aux groupes parlementaires de l’Assemblée nationale et du Sénat de prendre l'initiative. Les deux syndicats de personnels de direction des lycées et de commissaires de police, tous deux affiliés à l’UNSA, ont communiqué copie de leur courrier à la presse. Ils y rappellent que, "depuis plusieurs mois, la protection des élèves est affaiblie" par la contradiction entre deux textes de loi, celui sur l’état d’urgence et les dispositions du code de la santé publique qui "interdit de maintenir dans l’enceinte sécurisée du lycée, les élèves fumeurs".

Ceux-ci "exercent leur droit à sortir de leur établissement au moment des récréations" pour fumer alors que "l’état d’urgence suppose qu’il n’y ait pas de rassemblements devant les établissements scolaires susceptibles de favoriser l’exposition des élèves" à un attentat. Dans un premier temps, les ministres de l’Éducation nationale et de l’Intérieur avaient permis aux chefs d'établissement d' "envisager des 'zones spécifiques' à l’intérieur des lycées", mais "la justice administrative a depuis annulé les décisions des chefs d’établissement prises en ce sens" (au nom du code de la santé et après qu'un proviseur eut explicitement indiqué que cette zone spécifique était destinée aux fumeurs, alors que la circulaire conjointe des deux ministres suggérait de rester dans l'implicite, ndlr).

Les secrétaires généraux des deux syndicats, Philippe Tournier et Céline Berthon, ajoutent qu'envoyer les élèves fumer sur le trottoir "ne contribue pas à une diminution du tabagisme", et qu'il rend en outre "possible l’usage de substances non autorisées par la législation, voire le trafic qui y est associé". Ils estiment enfin que le fait de garder les élèves dans l'enceinte du lycée permet "de pouvoir, avec le concours des associations de lutte contre le tabagisme, mener auprès des lycéens fumeurs des actions de prévention plus efficaces".

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