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Les Régions veulent inventer le lycée du futur, et affichent leur volontarisme en matière d'éducation

Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 06 septembre 2016.

"On ne se rend pas compte de la révolution que représente la réforme territoriale", affirme devant la presse, ce 6 septembre, Philippe Richert, président de l'ARF. Et en matière d'éducation, l'association des Régions de France fait effectivement preuve de volontarisme à l'occasion de ce "point d'étape de la réforme territoriale". François Bonneau, président délégué, souligne la volonté des régions de "travailler avec l'Etat" à la prévention du décrochage, de façon que la mise en cohérence des dispositifs permette leur "tuilage" et leur continuité. Mais les Régions veulent aussi inventer "le lycée du futur", qui n'est pas nécessairement l'addition de salles où un enseignant est face à 35 élèves, mais un lieu où les interactions sont fortes.

L'ancien conseiller d'orientation, ancien chef d'établissement plaide d'ailleurs pour une "révolution numérique" qui n'ait rien à voir avec "du papier numérisé". De "nouveaux supports" doivent permettre davantage d'échanges, mais cela suppose que la formation continue des enseignants soit renforcée. Il voudrait surtout qu'en matière d'orientation, les représentations que se font les jeunes des métiers de demain ne soient pas "en décalage complet avec la prospective". Il pense surtout à l'industrie : "l'imaginaire de nos jeunes" ne leur permet pas de se représenter "l'usine du futur".

La carte des formations professionnelles

S'agissant de la carte des formations professionnelles, il refuse qu'elle soit "pilotée par l'offre" de l'Education nationale. Elle doit répondre aux besoins de l'économie. Interrogé par ToutEduc sur le rapport des inspections générales qui estiment que les collectivités n'ont pas été en mesure de réellement faire valoir les particularités locales (ici), il récuse le diagnostic. Il donne l'exemple de la Région qu'il préside, Centre - Val de Loire, où se développent le tourisme d'une part, les industries pharmaceutique et cosmétique d'autre part : "L'Education nationale ne nous a pas proposé spontanément les formations correspondantes."

L'ARF souligne que "les Régions disposent aujourd'hui de compétences élargies qui leur permettent de piloter la chaîne éducation-formation-insertion-emploi-développement économique, dans laquelle les lycées jouent un rôle essentiel" et elle annonce qu'elle fera "des propositions" en matière d'orientation, d'organisation des filières et des formations, d'articulation avec l'enseignement supérieur (le bac - 3/bac +3), mais aussi de mixité sociale, de qualité de vie et d'études et pour le "lycée numérique".

Apprentissage : les bouchées doubles

En ce qui concerne l'apprentissage, alors que les entrées ont progressé "de près de 5 %" en un an, les Régions veulent "mettre les bouchées doubles" : "expérimentation de l'affectation des fonds libres, expérimentation pour l'entrée en apprentissage des publics de moins de 30 ans, intégration de l'apprentissage dans les dispositifs d'orientation, simplification des normes pour les entreprises, accès pour les apprentis (...) aux aides directes des CROUS (...), recherche de financements européens pour démultiplier la mobilité européenne des apprentis et construire une véritable Erasmus apprentissage."

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