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Réformer le bac avant de réformer le lycée (SGEN-CFDT)

Paru dans Scolaire le mardi 06 septembre 2016.

"Chaque élève doit passer un baccalauréat construit non pas a priori, mais sur-mesure, pour valider ses acquis en fonction de son projet d'orientation ou d'insertion professionnelle." Le SGEN-CFDT, qui tenait ce 6 septembre sa conférence de presse de rentrée, se démarque des autres organisations syndicales. Son secrétaire général évoque à peine les sujets qui font l'essentiel des débats actuels. S'agissant de la réforme du collège, il estime que dans les deux tiers environ des établissements, "il n'y a pas de blocage", mais que les équipes se l'approprient très progressivement, mettant l'accent plutôt sur les EPI (les enseignements interdisciplinaires) ou sur l'AP (accompagnement personnalisé). Dans certains collèges, un quart peut-être, "ça se passe très bien" tandis dans d'autres, "ça se passe mal, le travail collectif n'a pas pu se faire". Interrogé sur le bilan de la refondation, Frédéric Sève considère que "l'Education nationale a pris un virage très conséquent", mais qu' "on est encore dans le virage", que "rien n'est acquis", et qu'il faudra "la compléter" en réfléchissant au lycée, au continuum bac-3 / bab+3 et même à la construction d' "un ensemble cohérent, de la seconde au doctorat".

Et il anticipe sur les débats à venir, mais il se souvient de l'échec de la réforme du lycée en 2008-2009. Le projet de la fédération, un lycée polyvalent, réunissant les trois voies, générale, technique et professionnelle, modulaire, chaque élève construisant au fur et à mesure son parcours, se heurtera à de nombreuses résistances. Il propose donc de "changer le bac pour changer le lycée", et de "disjoindre" les deux réformes. "On peut modulariser le bac avant de modulariser le lycée."

Pour le SGEN, "le bac est d'abord un diplôme universitaire", et il doit dire très précisément quelles sont les compétences et connaissances acquises par un élève. Actuellement, on suppose que celui qui a un bac S a un certain niveau en mathématiques, mais rien ne le garantit. Et s'il a un bac L, rien ne dit qu'il n'a pas fait une partie de son cursus dans une série scientifique. Il faudrait donc "désérialiser" le bac. Le SGEN ne précise pas quelle forme prendrait le diplôme, mais concède : "on dit que son passage constitue un rituel, soit ! mais alors qu'il soit réduit à sa plus simple expression." Les compétences seraient certifiées par contrôle continu, et chaque élève disposerait d'un "compte personnel d'accompagnement", qui pourrait être abondé selon les besoins, et qui lui permettrait de bénéficier d'un "accompagnement personnalisé digne de ce nom".

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