Enseignement professionnel : le plaidoyer de la ministre pour les mesures prises cette année
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 02 septembre 2016.
Les mesures qui seront mises en oeuvre cette année dans les lycées professionnels "partent pour certaines d'idées modestes, mais efficaces, qui ont fait leurs preuves sur le terrain et qu' (elle a) voulu généraliser", déclare Najat Vallaud-Belkacem. La ministre de l'Education nationale était, ce 2 septembre, au lycée Savary Ferry d'Arras et elle s'adressait notamment aux enseignants qui ont exprimé leurs inquiétudes (voir ToutEduc ici).
En ce qui concerne "les journées d'accueil et d'intégration", elles répondent à la préoccupation exprimée par les organisations syndicales sur l'importance de la transition 3ème - lycée professionnel. Dans cet établissement a d'ailleurs été organisé un parrainage des nouveaux par les anciens. La ministre sait que la suppression des CCF (contrôles en cours de formation) en seconde a été bien reçue par les enseignants. Quant aux jumelages avec les collèges, ils vont permettre aux enseignants du premier cycle de "découvrir les lycées professionnels et les CFA", et de lutter contre "les fantasmes et les clichés" qui circulent.
Réorientations : pas un nouveau droit
Elle sait que la possibilité pour les élèves de revoir l'orientation avant la Toussaint inquiète ses interlocuteurs, mais elle fait valoir qu'il ne s'agit pas de l'ouverture d'un droit nouveau, mais d' "enclencher un dialogue avec l'équipe pédagogique pour comprendre pourquoi l'élève ne se sent pas à sa place". Et elle souligne l'importance cruciale de ces orientations précoces : "On demande à nos élèves de lycées professionnels de faire un choix précis de secteur professionnel dès la fin de la 3ème, alors qu'ils sont encore très jeunes, ils ont parfois 14, 15 ans."
Najat Vallaud-Belkacem évoque encore la préparation aux stages "en collaboration avec l'entreprise" et la création de 350 "pôles de stages" pour aider les élèves et les établissements à en trouver. Mais elle en vient rapidement à la création de 500 nouvelles formations "qui correspondent à 1 000 ETP supplémentaires d'enseignants" et qui "concernent aussi bien les métiers d'avenir que les métiers en tension". Elles permettent à l'enseignement professionnel de gagner "d'un coup cinq ans dans son processus de modernisation".
Et au risque d' "une liste à la Prévert", la ministre cite encore les campus des métiers et des qualifications, les mesures prises pour favoriser les passages en BTS des bacheliers, ainsi que l'ARPE qui permet aux sortants de bénéficier de leurs bourses pendant encore 4 mois, alors qu'ils cherchent un premier emploi.